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Les caisses des syndicats sont pleines

La CGT a brandi hier, lors de la manifestation des cheminots, un chèque de 1 million d'euros récolté auprès des Français qui soutiennent la grève, pour le redistribuer aux grévistes qui perdent de l'argent. Pourtant, les syndicats, qui ne manquent pas d'argent, pourraient les aider sans faire appel au public.

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Les syndicats touchent 4 milliards par an de la collectivité, pour à peine 8 % de syndiqués.

4 milliards auxquels il faut ajouter les cotisations, les subventions à gogo, les permanents par milliers...

Dans le détail, les cotisations des salariés ne représentent qu'une part infime des budgets syndicaux, guère plus de 3 ou 4 % pour les syndicats salariés.

Alors que chez nos voisins européens, les budgets des syndicats doivent provenir jusqu'à 80 % des cotisations des salariés pour être reconnus par les pouvoir publics.

Ça fait quand même une sacrée différence d'approche.

Pour le reste, la richesse des syndicats passe par les moyens humains mis à disposition permettant, dans le public comme dans le privé, les détachements syndicaux. 28 000 équivalent temps pleins rien que dans la fonction publique, pour un coût de 1,3 milliard, les décharges horaires, les subventions aux comités d'entreprises ou encore la gestion des organismes de formation professionnelle, un système bien huilé mis en place au lendemain de la deuxième guerre mondiale.

Si l'on prend l'exemple de la CGT, l'argent, qu'il soit public ou privé est dilué dans la confédération, les unions locales, départementales ou fédérales, les sections d'entreprises et les fédérations professionnelles. 25 000, 30 000 entités dans toute la France, le syndicat lui-même est incapable de préciser un nombre exact. Une estimation au doigt mouillé qui laisse interrogatif.

Et les financements des syndicats ne s'arrêtent pas là. Il y a les comités d'entreprises, de véritables pompes à fric, les mises à disposition de locaux, les moyens matériels et j'en passe.

Certains comités d'entreprise du public se sont transformés, ces dernières années, en véritable coffre-fort.

À la RATP, 16 millions versés au comité d'entreprise, pour avoir la paix sociale, c'est 7 millions de plus que ce que lui impose la loi.

À Air France, ça représente plus de 3 % de la masse salariale. Le pompon revient aux électriciens CGT d'EDF dont la caisse centrale d'action sociale est financée par les entreprises du secteur de l'énergie, c'est à dire, au final, par l'argent de nos factures d'électricité. De l'argent privé qui permet d'entretenir 300 propriétés détenues par le comité d'entreprise d'EDF.

Bref, les syndicats seraient-ils des rentiers ? Il y a un peu de ça, mais c'est le système... C'est, soi-disant, le prix de la démocratie.

Écoutez la chronique de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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