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Les comptes de l’assurance chômage repassent dans le vert

Les comptes de l’assurance chômage, l’Unedic, vont repasser dans le vert pour la première fois depuis 2009. Explications.

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La première explication, c’est que le nombre de chômeurs indemnisés diminue lentement mais sûrement, et va continuer à diminuer dans les prochains mois si tout se passe comme prévu. Je précise bien : chômeurs indemnisés. Il faut le savoir, car leur nombre baisse plus vite que le chômage. Les chômeurs de longue durée, au bout d’un moment, ne sont ainsi plus pris en charge par l’Unedic... S’ils demandent le RSA, ce sont les départements qui doivent mettre la main à la poche.

L’autre explication, c’est évidemment l’augmentation du nombre de salariés, et donc de cotisants ! Moins de dépenses d’un côté, plus de recettes de l’autre, cela donne des comptes à l’équilibre l’an prochain, et une prévision d’excédent de 1,6 milliard d’euros en 2019. Ça tombe bien, l’assurance chômage est endettée : 35 milliards d’euros ! Une dette que l’on va pouvoir commencer à rembourser.

Il y a aussi l’impact des différentes réformes de l’assurance-chômage, mais on le dit moins fort car ces réformes se traduisent par une baisse de l’indemnisation des chômeurs dans certaines situations... Citons par exemple l’augmentation de la période de carence pour ceux qui ont touché des indemnités de départ : il faut attendre plus longtemps avant d’être pris en charge. Autre exemple : les chômeurs de plus de 50 ans ne sont plus pris en charge pendant trois ans, mais seulement deux ans. Toutes ces petites réformes font économiser plusieurs centaines de millions d’euros à l’Unedic.

Un détail cependant : les prévisions de retour dans le vert de l’Unedic ne prennent pas en compte le projet de prise en charge des indépendants et des démissionnaires par l’assurance-chômage. Cette promesse électorale d’Emmanuel Macron a été très largement revue à la baisse car elle risquait de coûter jusqu’à 10 milliards d’euros la première année. Dans la dernière mouture, cette prise en charge, qui serait très partielle et soumise à des tas de conditions, coûterait quand même 300 à 600 millions d’euros par an…

Réécoutez en podcast l’édito de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio

 

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