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Les conseils de Dominique Strauss-Kahn, l'hôpital qui se fout de la charité

Tous les commentateurs se sont précipités sur les propos de Dominique Strauss-Kahn, lors de l’hommage à Nicole Bricq au CESE.

 

DSK avait travaillé son effet. Il avait bossé. Il a expliqué, à propos de l’ancienne ministre, venue de la gauche du PS et qui a été l’une des premières à rallier Emmanuel Macron, que lorsqu’on était sûr de ce qu’on pense, on pouvait faire des compromis avec des adversaires d’hier et peut-être de demain.

Elle l’a fait par conviction, a dit DSK, très loin du cynisme de beaucoup, parce qu’elle savait que les valeurs de gauche et les valeurs de droite ne sont pas les mêmes, que les deux sont nécessaires à l’équilibre de la société, mais que leur opposition dialectique vivra tant que vivra la démocratie. Mais les mêler, dit Strauss-Kahn, ce n’est pas les confondre. Sous-entendu, Macron, lui, il mélange, alors que moi, DSK, je restais de gauche, même quand je prônais une politique totalement acquise au néolibéralisme, au libre-échange. C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité.

C’est une période qui a fini avec le 21 avril 2002. La politique de Dominique Strauss-Kahn a été le premier pas de cette adaptation de la France à la mondialisation néolibérale. On a plus privatisé que sous les gouvernements de droite, on a signé, avec le protocole européen de Lisbonne, la fin des services publics. Mais en même temps, on a ruiné la France avec les 35h. C’était la double peine.

L’emploi s’est amélioré pendant cette période parce que la conjoncture économique mondiale était favorable, dans une période de bulle économique qui allait éclater en 2008 et que la politique de tous les sociaux-libéraux, plus libéraux que sociaux, de Clinton à Tony Blair, en passant par DSK, ont consciencieusement préparé.

Le principal mérite de Macron est d’être sorti de cette hypocrisie profonde qui voulait faire croire que libéraux de droite et libéraux de gauche avaient de quelconques différences politiques. La démocratie crevait de ces faux-semblants. Maintenant, on peut parler des vrais clivages.

Le premier est entre ceux qui s’opposent à la confiscation du bien-commun par la finance et ceux qui acceptent et qui se contentent de déclarations lyriques.

Écoutez l'édito de Natacha Polony dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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