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Les Croates sont fatigués et pourraient le payer en finale

Au lendemain de la victoire de la Croatie (2-1) lors de la demi-finale de Coupe du monde face à l'Angleterre, Pascal Dupraz revient sur la performance des joueurs des Balkans, qui accèdent à la finale du Mondial pour la première fois de leur jeune histoire.

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Le résultat de cette demi-finale est très surprenant. Je dirais que les Anglais ont arrêté de jouer à partir du moment où, très tôt, ils ont ouvert le score. Ce qui a favorisé les desseins des Croates qui sont revenus dans la partie et ont fait ce qu'ils font depuis le début de la compétition, à savoir un jeu tourné vers l'avant, même si physiquement ils commencent à être essoufflés.

Ils ont joué avec leur cœur, c'est d'ailleurs ce qu'ils ont dit à la fin du match. Tout le monde pensait, certes, qu'ils étaient fatigués. Je crois réellement qu'ils le sont et, malheureusement, je pense qu'ils le paieront dimanche car ils ont déjà disputé 3 prolongations de suite - l'équivalent d'un match supplémentaire - sans compter leur jour de récupération en moins. Cette journée de différence va beaucoup compter car les jours précédant la finale sont surtout réservés à la récupération.

Le point fort des Croates est celui que l'on peut trouver chez les équipes qui ont bien figuré lors de cette Coupe du monde, à savoir un collectif extrêmement bien huilé, une équipe où les joueurs jouent les uns pour les autres. Et il y a ces deux phénomènes que sont Modric et Rakitic, qui donnent l'impact.

Les Bleus devront être à la hauteur et 20 ans après 1998, le symbole serait beau. D'ailleurs, peut-on comparer ces deux équipes de France ? Je pense que c'est comparable, dans la conduite de leur Coupe du monde, même si les Bleus de 98 ont marqué beaucoup de buts dans la phase des poules. On était aussi interrogatif quant au jeu de l'équipe. La seule comparaison que je n'oserais faire, c'est celle entre Zidane et MBappé. Zidane maîtrisait véritablement son sujet à cette époque et a permis aux Bleus d'être champions du monde.

Néanmoins, cette promotion 2018, conduite par Didier Deschamps de manière magistrale, me semble avoir la même attitude que sa devancière puisqu'elle œuvre collectivement. Tout le monde s'accorde à dire que les joueurs vivent bien ensemble et, sur le terrain, ils se "dépouillent" tous. La demi-finale contre la Belgique est un exemple d'un point de vue tactique et en termes d'absence de renoncement.

 

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

 

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