Les embouteillages coûteraient donc plus de 20 milliards d’euros par an aux automobilistes d’après une étude du fournisseur d’informations routières Inrix. Comment en arrive-t-on à un tel chiffre ?
D’abord en appliquant à la lettre l’adage que vous connaissez bien : "le temps c’est de l’argent". C’est en effet d’abord le temps perdu dans les embouteillages par les automobilistes qui est transformé ainsi en argent. Ce temps varie selon les villes, il va de 35 heures par an pour un Toulousain, un Bordelais ou un Toulonnais à 45 heures pour un parisien et jusqu’à 90 heures pour un habitant d’Île-de-France, qui rejoint ou traverse la capitale pour aller travailler.
Bien entendu, il s’agit de moyennes : si vous interrogez des gens autour de vous, ils vous diront qu’ils perdent 1 heure ou 2 heures par jour dans les bouchons.
Le temps c’est de l’argent et donc, ce temps perdu dans la voiture est valorisé en temps de travail. Si on prend le salaire moyen des Français - ceux qui sont dans les bouchons matin et soir qui sont à 99 % des actifs - on obtient une partie de ces fameux 20 milliards d’euros.
Ajoutez à cela, la consommation de carburant car oui, les bouchons, c’est autant de carburant qui part en fumée, ou plutôt, en gaz polluants même si votre voiture est équipée du systeme stop & start, qui ne fonctionne pas évidemment quand vous roulez au pas, et se désactive, si vous êtes trop longtemps à l’arrêt, pour ne pas vider la batterie.
Enfin, pour atteindre ce chiffre de 20 milliards d’euros, on compte également le rencherissement de tous les services qui comportent un bout de transport. Si par exemple, vous faites intervenir un plombier, le temps de trajet et les bouchons qu’ils subit apparaissent dans sa facture. Les bouchons, pour lui, c’est un ou deux clients en moins et c’est vous qui payez. Pareil pour la livraison à domicile et le transport de marchandises. Si le pack de yaourts est plus cher en ville par rapport à la campagne, ce n’est pas qu’une question de loyer, c’est aussi parce qu’il est plus cher à acheminer.