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Les forces de l'ordre s'inquiètent d'une éventuelle évacuation de Notre-Dame-des-Landes

Le gouvernement doit faire savoir sa position sur l'aéroport de Notre-Dame des Landes dans la semaine. Quelle que soit sa décision, l'évacuation des zadistes qui occupent la propriété s'avère problématique.

La semaine va être marquée, mercredi, par la remise du rapport sur la construction de l'aéroport de Notre-Dame des Landes au Premier ministre. On devrait en savoir un peu plus sur la volonté du gouvernement de construire ou non cet aéroport qui fait débat depuis des années. Avant d'entrer au gouvernement, Nicolas Hulot a toujours dit qu'il n'en voulait pas.

Sur place, des centaines de personnes continuent d'occuper le terrain pour empêcher toute construction, les services de sécurité et du renseignement sont inquiets quant à une éventuelle évacuation.

Oui , les gendarmes affirment qu'ils sont prêts à intervenir pour déloger ceux que l'on surnomme les zadistes, aux environs de 300, des hommes, des femmes, des enfants qui vivent dans des cabanes en bois, éparpillés sur 1200 hectares de bocage que Vinci rêve de bétonner et de transformer en piste d'atterrissage.

Les gendarmes sont prêts mais en même temps craintifs, d'une part parce qu'ils savent qu'ils n'auront pas à faire face à 300 personnes le jour de l'évacuation, mais à 1500 ou 2000 venus d'un peu partout pour en découdre et d'autre part parce que la dernière fois que 1000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour les faire déguerpir, l'opération s'est soldée par un échec cuisant.

Ce qui inquiète les gendarmes, c'est que les zadistes et leurs soutiens jusqu’au-boutistes souhaitent l'affrontement et même des victimes pour empêcher la construction de l'aéroport.

Les forces de l'ordre les ont identifiés comme étant des membre de l'ultra gauche et, dans les états-majors, des photos circulent sur les dispositifs construit dans le bocage nantais.

Des herses disposées à même le sol, surplombées de clous géants, des boules de pétanques hérissées de lames de rasoir, des pièges dissimulant des pieux...

Des rapports de police évoquent la présence d'armes de chasse, de fusées agricoles et d'achat d'acide.

Les services affirment que ces membres de l'ultra-gauche communiquent par messagerie cryptée, qu'ils ont des relais locaux et que la moindre réservation d’hôtel pour les policiers et les gendarmes dans le secteur sera très vite démasquée.

Bref, l'évacuation de Notre-Dame des Landes reste, quoi qu'il arrive, un vrai casse tête pour le gouvernement.

Aura-t-il le courage d'y faire respecter l'état de droit ?

Écoutez l'édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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