La présence des gitans à Montpellier est historique : 10 000 vivent dans la ville, 6000 sont inscrits sur les listes électorales. À leur tête, Fernand Maraval. Il a décidé de se présenter aux prochaines municipales dans deux ans face à Philippe Saurel, le maire actuel, qui n'est plus socialiste et qui pourrait s'afficher sous les couleurs de La République En Marche.
Que reprochent les gitans au maire actuel ? D'avoir laisser la situation se dégrader gravement : beaucoup d'enfants gitans ne vont plus à l'école, beaucoup de familles n'ont pas d'emplois, pas de logements dignes. Se sentant rejetés, ils deviennent haineux. Une violence monte. Voilà le cri d'alarme lancé par Fernand Maraval.
Reste à savoir si les gitans de Montpellier sont assez organisés pour monter une liste politique aux municipales. Ils ont déjà un mouvement avec des statuts : Citoyens Démocrates Solidaires (CDS). Le CDS a fait un score lors des dernières élections cantonales avec 1 800 voix à Figuerolles. Lors des régionales 2015, les gitans ont participé à la liste Bien commun du député gardois Christophe Cavard et obtenu 50 000 voix. Ils le martèlent : "Nous faisons d'abord et avant tout de la politique avec nos cœurs, avec nos tripes".
Côté programme, les gitans promettent déjà deux choses. Leurs élus reverseront la moitié de leurs indemnités aux associations de terrain. Quant aux marchés publics, il y aura une vraie traçabilité : les marchés pour les copains et les cousins, à Montpellier c’est terminé ! Des propositions en forme d'accusations.
Philippe Saurel, le maire actuel, appréciera.
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