Ils ont de 4 à 16 ans, on les appelle les Lionceaux du califat, comment traiter les enfants de retour du djihad qui ont été embrigadés par l'EI ? 54 identifiés par les autorités à ce jour, mais on les dit plus nombreux.
Nés de parents français partis faire le djihad, ils font partie d'un groupe à part parmi ceux que le gouvernement appelle Les Revenants. Les mères, quand elles reviennent, sont directement traitées par la justice, mais pour les enfants, c'est le nouveau casse tête, parce qu'ils sont souvent allés très loin, allant jusqu'à participer à des exécutions.
Plusieurs réunions très discrètes sont tenus par les représentants de la Défense, de l'Intérieur et de la Justice depuis plusieurs semaines. Comment les réadapter ? Peut-on les mettre en milieu scolaire alors qu'ils ont des réactions imprévisibles et sont lourdement traumatisés ? Comment les accompagner. Vendredi, Gérard Collomb donnait quelques éléments de réponse en disant qu'il fallait mettre un point un traitement personnalisé, créer un environnement spécial pour ces enfants.
Comment ? Le gouvernement cherche encore la réponse parce que jusqu'à présent, toutes les politiques déradicalisation ont échoué. Mais là, le problème est différent. Il s'agit de réadapter des enfants guerriers, qui ont été obligés de se comporter en tueurs, pour les réadapter à une vie normale.
Une chose est sûre, le problème des Lionceaux de Daesh ne fait que commencer.
Écoutez l'édito de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio