L’élimination de l’Espagne est une grosse déception de laquelle on peut tirer deux enseignements. Le premier, c’est qu’on peut faire 1100 passes dans un match et ne pas gagner en étant stérile comme l’a été l’Espagne hier. Le second, c’est que lorsqu’on se sépare de son sélectionneur à la veille du premier match de la phase de poules, on ne se met pas dans les meilleures conditions, loin s’en faut. Après des tournois infructueux en 2014 et 2016, où la Roja a été éliminée avant les quarts de finale, elle n’a pas considéré que son retour en forme initié par son sélectionneur Julen Lopetegui était suffisant pour le conserver. L’autogestion a ses limites. Apparemment, Fernando Hierro manque d’expérience et les joueurs ont estimé qu’ils devaient gérer l’équipe eux-mêmes. C’est une erreur.
La Russie a été portée par son public, d’autant plus qu’elle n’avait pas le ballon hier (plus de 1000 passes effectuées par les Espagnols !). Il y avait malgré tout beaucoup de discipline défensive chez les Russes, et en spéculant sur la séance de tirs au but, ils ont réussi dans leur entreprise. Personne n’imaginait la Russie en quart de finale, c’est pourtant chose faite et c’est pour cette raison que le football est exceptionnel et restera toujours un sport magnifique.