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L'IFI, la bonne affaire de l'État

L’impôt sur la Fortune Immobilière qui a remplacé l’ISF reste manifestement une bonne affaire pour l’Etat. L'on a découvert ça dans le projet de budget pour l’an prochain où il est écrit en toutes lettres que cet impôt devrait rapporter 1,53 milliard d’euros. D’ailleurs personne ne sait d’où sort ce chiffre. Puisqu’on ne connait pas […]

L’impôt sur la Fortune Immobilière qui a remplacé l’ISF reste manifestement une bonne affaire pour l’Etat. L'on a découvert ça dans le projet de budget pour l’an prochain où il est écrit en toutes lettres que cet impôt devrait rapporter 1,53 milliard d’euros. D’ailleurs personne ne sait d’où sort ce chiffre. Puisqu’on ne connait pas encore le rendement exact de cet impôt en 2018. Selon certaines estimations il devrait atteindre 1,2 milliard d’euros. Peut-être plus en fonction des redressements qui auront lieu. C’est tout de même quatre fois moins que ce que rapportait à l’Etat l’ISF. Ce qui n’en fait pas pour autant un impôt plus intelligent. Puisqu’il frappe notamment les classes moyennes ou les cadres qui ont pu s’acheter leur logement.

Paradoxalement, l'IFI n’a pas d’impact sur l’immobilier. Du moins, pour le moment, il ne freine pas les prix de l’immobilier, qui ont encore atteint un record à Paris le mois dernier. Il est vrai que le marché de la pierre est tiré d’abord par la baisse des taux d’intérêt. Ensuite par l’arrivée sur le marché parisien de nombreux investisseurs étrangers. Et enfin par le retour en France de nombreux français expatriés à Londres, qu’on appelle les Brexiters et qui trouvent les prix au mètre carré moins cher que dans la capitale britannique. En revanche, il y a beaucoup moins d’achats réalisés dans le cadre de l’investissement locatif. Car si l’on ajoute cet impôt aux impôts fonciers, les loyers perçus ne sont plus assez rentables.

Alors, y a-t-il une chance pour voir cet IFI disparaître ? Le problème c’est qu’Emmanuel Macron a quelques idées fixes. Notamment celle que les retraités sont trop aisés et qu’ils peuvent faire des sacrifices. C’est là un raisonnement qui commence à montrer ses limites. Son autre idée fixe est que détenir un bien immobilier c’est avoir une rente. Ce qui est faux pour la majorité des français qui ont un appartement ou une maison pour l’habiter et pour éviter d’avoir à payer un loyer pendant leur retraite. Bien sûr il y a quelques propriétaires bailleurs. Mais entre l’encadrement des prix des loyers et les charges foncières, ce sont devenus depuis longtemps des cibles et non des rentiers.

Il y a tout de même une contradiction entre vouloir relancer l’économie et taxer à outrance l’immobilier. Le pire, il est là. L’immobilier fait vivre plus d’un million de français. Nous savons que notre pays manque de 400.000 logements. C’est pour cela que même François Hollande a essayé d’encourager l’investissement immobilier avec les systèmes Duflot et Pinel. Alors qu’Emmanuel Macron ne pense que start-up.

C’est une très bonne chose de s’intéresser à la création d’entreprise, au digital et à l’intelligence artificielle. Mais il faut que tous les jeunes qui travaillent dans ces secteurs puissent se loger aussi facilement qu’à Berlin, San Francisco ou Seattle. Et puis ce serait bien aussi qu’on en finisse avec les impôts punitifs. Les fumeurs, les automobilistes, les propriétaires sont désormais pointés du doigt chaque année par un impôt. La fiscalité est là pour faire vivre l’état et non pour emmerder les français.

 

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