Il le confie régulièrement, « fin février soit je décolle, soit je m'effondre ». La curiosité se transforme en impatience, car pour l'instant il est qualifié pour le second tour de la présidentielle grâce aux sondages. La vigilance et la sévérité à son égard est en train de monter. Avec qui va-t-il gouverner ? Et avec quel programme ? Alors, il commence à énoncer certains éléments de son programme. Hier, il parlait de sa vision du sujet de l'environnement. Quand certains disent que c'est le french Obama, on observe surtout que c'est un peu le grand centriste. Par exemple, il prend le dossier Notre-Dame-des-Landes et dit qu'il n'est pas question de remettre en cause la chose jugée, soit le référendum validant la construction de l'aéroport, mais il nommera un médiateur indépendant puisqu'il n'est pas question non plus d'évacuer quoi que ce soit avec violence. Idem pour le nucléaire, itou pour les centrales à charbon, histoire de rester en phase avec la COP 21.
De fait Emmanuel Macron n'est pas tombé de nulle part. Il vient du gouvernement de François Hollande. Tout le monde s'attend à des propositions extrêmement libérales sur le plan de l'économie, mais aussi pour ce qui est de la société. Il va tenter de renouveler l'offre politique en créant le premier Parti démocrate à la française. Ceci avec l'emploi de nouveaux termes - le réformisme qui devient progressisme - afin d'attirer des personnes de gauche et de droite.
Reste l'inconnu François Bayrou. Pour la quatrième fois, il va très certainement être sur la ligne de départ pour la course présidentielle. Si l'on peut avoir une surprise, on a bien compris que son voyage médiatique, ceci malgré un livre à vendre, lui permet de dire qu'il pendra ses responsabilités et tout un tas d'autres choses. Selon ses dires, il devrait annoncer sa décision dans les jours qui viennent, tandis que sur le plan tactique il continue à siphonner des voix chez François Fillon, sur lequel il tape consciencieusement. Il utilise l'argument des puissances de l'argent, qu'il utilisait avant sur Emmanuel Macron. Il est devenu plus indulgent à l'égard de Macron. Peut-être veut-il avec son futur et éventuel score lui apporter son soutien, afin de revenir dans ce le fameux système. On a bien compris que février reste un mois crucial pour les candidats qui veulent « cristalliser » comme on dit.