Le sujet des tests d’homologation des véhicules neufs est remis sur la table à Bruxelles, mais il faudra attendre encore un peu pour leur faire confiance.
Il risque en effet d’y avoir encore pas mal d’écart entre la théorie et la réalité.
Des associations de lutte en faveur de l’environnement et des autorités anti-fraudes aux États-Unis avaient découvert, il y a près de deux ans, que des véhicules de la marque Volkswagen émettaient beaucoup plus de polluants sur route que pendant les tests, la faute à des dispositifs truqueurs intégrés dans les voitures pour passer les tests avec succès.
Plusieurs autres constructeurs, dont Renault, ont aussi été rattrapés par la patrouille depuis.
Donc, à Bruxelles, on s’est dit qu’il fallait changer les tests d’homologation, qui sont nationaux.
Les pays qui construisent des automobiles ne veulent pas de tests qui pourraient pénaliser leurs voitures nationales. Ils ne veulent particulièrement pas de tests de voitures neuves une fois mises en circulation pouvant révéler qu’il y a un problème.
Le Parlement européen avait proposé que 20 % des voitures neuves passent des tests l’année de leur circulation pour détecter un éventuel problème.
Mais un autre chiffre a été retenu hier. Un test de voiture neuve sur 50 000. Cela veut dire que 40 voitures, toutes marques confondues passeraient un test de contrôle en France. Un chiffre totalement ridicule. Quant aux tests en conditions réelles, on n’en parle plus du tout.
Seule concession des États membres, les organismes de certification nationaux devront se mettre au diapason sur leur protocole de test une fois tous les cinq ans.
Le Dieselgate n’a pas encore fait s’effondrer un système pas très honnête.