Ce que je souhaite pour 2018, c'est que l'on comprenne enfin que le but d'une société démocratique est de permettre à tous les individus de déployer leur potentialité et de construire leur propre bonheur. Il ne s'agit pas que la collectivité décide pour chacun quel doit être son bonheur. En revanche, la société - et, à travers elle, l'État qui est l'émanation des citoyens pour décider du bien commun - doit donner à chacun les moyens de construire son bonheur.
Mais ce bonheur est aussi individuel et c'est à nous de le saisir. Et là, je voudrais juste, pour 2018, que l'on comprenne qu'il y a quelques petites choses à faire qui peuvent nous redonner le pouvoir sur le monde qui nous entoure. Être responsable, responsable de nos actes, réfléchir aux conséquences de ce que nous faisons. Tous les jours nous agissons, tous les jours nous achetons des choses, nous consommons, nous vivons.... Et bien, quand nous achetons quelque chose, quel système économique est derrière l'objet que nous avons choisi ? Est-ce que nous assumons réellement toutes les conséquences de cet achat ? C'est-à-dire parfois l'exploitation, parfois la misère et l'esclavagisme qu'il y a derrière, parfois la destruction de l'environnement. Ou au contraire est-ce que nous sommes prêts à mettre un petit peu plus d'argent pour un produit dont nous savons qu'il va embellir le monde. Deuxième chose à mon avis essentielle pour changer la vie : apprendre à regarder autour de soi, je pense que c'est le plus cadeau que l'on puisse faire notamment aux enfants, leur apprendre à s'émerveiller. Regarder le monde et le trouver beau, regarder chaque détail. C'est par là que l'on se libère de l'aliénation qu'il y a dans cette société, où l'on nous montre en permanence des images, des choses qu'il faut absolument regarder et qui ont été construites pour nous en nous détruisant l'imagination. La capacité d'émerveillement, le plaisir de vivre, c'est cela qui nous donne ensuite l'envie de nous battre pour que ce monde reste beau.
C'est donc un message d'espérance, de foi en l'home parce qu'au-delà de nos croyances diverses, nous pouvons tous croire en l'être humain et en notre capacité à construire une société qui soit belle pour tous.
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