Une étude réalisée auprès de 33 600 travailleurs, dont 90% de salariés, et 18 000 employeurs. Les enquêteurs ont interrogé chaque personne pendant une heure sur leurs conditions de travail ou leur carrière professionnelle. Les questions les plus sensibles portent sur la violence morale au travail et la santé mentale. Ce qui apparaît, c’est que plus le travail est précaire, plus les roubles dépressifs sont nombreux.
C’est le cas pour les personnes en CDD ou en intérim, mais les fonctionnaires sont également touchés par le phénomène : beaucoup tombent en dépression suite à un changement d’organisation de leur service ou parce qu’ils ne comprennent plus ce que leur chef de service ou l’État attend d’eux.
Mais la dépression touche aussi beaucoup de personnes en CDI. L’étude montre que la première cause de dépression est l’incapacité des managers à associer les salariés aux évolutions du travail dans l’entreprise. En clair, les employés veulent participer aux décisions et ne pas attendre que tout vienne d’en haut. L’insécurité ressentie par les salariés en CDI vient également de la crainte de perdre leur emploi, mais aussi de celle de voir leur entreprise délocalisée. Employés de banque, informaticiens, caissiers de supermarché et ouvriers sont les plus touchés par la dépression au travail.
Une réalité ressort de l’étude : à chaque fois que les salariés sont plus étroitement associés aux prises de décision, le phénomène dépressif recule dans l’entreprise. Les salariés ne veulent pas compter pour du beurre et avoir leur mot à dire sur leur poste de travail proprement dit, mais aussi dans l’organisation de la société.
Amis patrons, la balle est dans votre camp !