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Michel Aoun symbole de la résistance Libanaise

Vincent Hervouët est à Beyrouth où l'ancien général et nouveau Président Libanais, Michel Aoun, reçoit les délégations Françaises.

 

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Aoun, le général rebelle,  est un symbole de la résistance. Lorsque les Syriens assiégeaient le palais présidentiel, il a sauvé sa peau in extremis et s'est exilé en France, où il a attendu 15 ans. Après un retour triomphale à Beyrouth et le printemps Libanais en 2005, on l'a complètement perdu de vu. Il a fait de la politique, la politique Libanaise est un art obscur, compliqué, qui demande des palabres infinis. Il n'y avait plus de Président depuis deux ans et demi. Cet hiver, on n'y croyait plus, Michel Aoun a réalisé son rêve. Élue Président par les chiites du Hezbollah, par les chrétiens phalangistes, les Druzes et les Sunnites.

C'était la Toussaint et personne n'a remarqué cette résurrection. Cent jours après, ça y est, il est installé. Le Président Michel Aoun s'apprête à recevoir dans son palais de Baabda deux délégations françaises. La première est celle des Anciens combattants. Des écrivains, des députés, des diplomates désormais à la retraite, avaient hébergé le général pendant des mois à l'ambassade de France. On fête la fidélité, le courage, l'amitié. Le rebelle est devenu chef de l'état, c'est donc lui qui régale. Il a attendu 27 ans et n'a jamais douté. Il prend sa revanche sur l'histoire, sur les statistiques et il donne la preuve qu'en politique le désespoir est une sottise absolu.

La première est celle des Anciens combattants. Des écrivains, des députés, des diplomates désormais à la retraite, avaient hébergé le général pendant des mois à l'ambassade de France. On fête la fidélité, le courage, l'amitié. Le rebelle est devenu chef de l'état, c'est lui qui régale. Il a attendu 27 ans et n'a jamais douté. Il prend sa revanche sur l'histoire, sur les statistiques et il donne la preuve qu'en politique le désespoir est une sottise absolu.

Emmanuel Macron est loin de la primaire du marigot socialiste. Loin et au-dessus. Beyrouth c'est un décor flatteur, un nom magique. Derrière-moi la guerre, cela vous pose un homme cela donne une allure de Président à un candidat en campagne. Vive la francophonie ! Vive l'exemple Libanais ! Chut ! Il ne faut jamais dire que la société multiculturelle, c'est la guerre qui couve ! L'ambassadeur de France au Liban a snobé la première délégation, mais réservé à Emmanuel Macron un traitement de chef d'état, tapis rouge et loukoums. C'est un peu le monde à l'envers… Emmanuel Macron n'est plus ministre. Il n'est pas encore Président, mais bon les deux hommes avaient travaillés ensemble à l'Élysée sous François Hollande. Alors, on verra si l'ambassadeur en fait autant pour Marine le Pen et pour François Fillon. L'une et l'autre sont attendus dans les jours qui viennent. Car, tout le monde veut désormais rencontrer Michel Aoun, être photographié avec lui, c'est un porte-bonheur. Ce n'est pas si fréquent un dirigeant arabe démocrate, qui soit élu et parle français. Et il n'y en a pas un autre qui soit Chrétien. En tout cas le Liban va avoir besoin d'un Président fort avec la baraka.

Et onne sait combien de djiadhiste s'infiltrent depuis Alep, Mossoul et Raqqa. Samedi les services secrets ont neutralisé un kamikaze dans un café du centre-ville, ceci avant qu'il n'actionne sa ceinture explosive, c'est une première. Michel Aoun refuse de s'affoler, il dit que le Liban ne va pas plonger dans la violence terroriste qu'a connu la France. Qu'il ne faut pas imaginer le pire. Et il dit ça sans rire, c'est vraiment le monde à l'envers.

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