Nicolas Hulot semble décidément faire cavalier seul au gouvernement. Le ministre de la Transition écologique travaillerait en grand secret sur la création d’une nouvelle taxe qui frapperait les logements mal isolés.
C’est la consécration de la fiscalité punitive. Pour ceux qui ne l’avaient pas encore compris, le diesel va donc augmenter de plus de 30 centimes d’euro en 4 ans, soit 25 % de hausse au bas mot, pour punir tout ceux qui ont eu la mauvaise idée d’acheter une voiture roulant avec ce carburant. Et après le diesel, place désormais à la nouvelle invention de Nicolas Hulot (ou de ses équipes) : punir les propriétaires qui n’ont pas encore changé leurs portes et fenêtres, isolé leurs combles. En résumé, ceux qui n'ont pas amélioré le "bilan énergétique" de leur maison ou de leur appartement.
C'est exactement l’inverse de ce qui se faisait jusqu'à présent, à savoir, offrir des réductions ou des crédits d’impôts quand on fait des travaux d’isolation, ou que l’on change la chaudière. Des aides publiques qui vont être sévèrement rabotées à partir de mars 2018. Le remplacement des portes et fenêtres ne sera plus subventionné, mais pourrait donc, à l'inverse, être sanctionné.
Qui est ciblé par ce projet de taxe ? Tout le monde en réalité. Les propriétaires, bailleurs privés comme publics, seraient sanctionnés, s'ils ne font pas de travaux dans les appartements ou maisons qu’ils louent, mais on sanctionnerait aussi les propriétaires qui occupent leur logement au moment où ils le mettent en vente. S'il est noté E, ou F par exemple, cela signifiera qu'il faudra faire des travaux, ou bien les droits de mutation seront augmentés, renchérissant ainsi le prix final du bien.
Une inconnue subsiste toutefois, on ne connait pas encore le montant ou le taux de cette taxe, qui pourrait s’ajouter à la taxe foncière. Mais force est de constater qu'il s'agit bel et bien d'un changement de logiciel.