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On n'abordera sereinement la question de l'immigration qu'en traitant de l'intégration

Devant les préfets, Emmanuel Macron a annoncé son intention de refonder la politique migratoire. Pour sortir du déni, il faudra être clair sur la question de l'intégration des demandeurs d'asile.

'Refonder la politique migratoire'. C’est assez joli, mais derrière, il y a surtout l’idée qu’on va sortir du déni. On a envie de dire, ‘Enfin !’.

Soyons honnêtes, aujourd’hui, quand on entre en France, on a assez peu de risque d’en sortir. Sur 91 000 personnes entrées sur le territoire en situation irrégulière, 13 000 ont été effectivement expulsées.

Les autres s’installent, dans des conditions de précarité épouvantable, ils construisent une vie. Après cinq ou six ans, il est trop tard. Il faut agir avant, raccourcir les procédures et surtout faire appliquer la loi. L’Allemagne a réussi à le faire.

Il faudrait être un peu cohérent. La première nationalité pour les demandes d’asile, ce sont les Albanais, parce qu’ils savent que la France est plus généreuse que ses voisins. C’est aberrant.

Il y a des responsabilités multiples. Les associations, subventionnées par l’État, certaines se donnent pour mission d’aider certains migrants à contrecarrer le travail d’autres agents de l’État comme la police et la justice. Emmanuel Macron l’a évoqué dans son discours, parce que ça pose un vrai problème.

Je pense qu’il y a une responsabilité, en particulier de la part d’hommes politiques et des médias. On a des gens, journalistes, hommes politiques, qui ne tiennent pas le même discours devant les caméras et en privé. Il y a des accusations de racisme qui planent et du coup, tout le monde se censure et tremble.

Le sujet ne pourra être abordé sereinement que si on le pose parallèlement à l’intégration. Ceux qui accusent les Français de xénophobie, ce sont les mêmes qui disent que les Français doivent accepter que les nouveaux arrivants gardent leur culture d’origine. On dit aux Français : ‘Pas d’intégration, ils ne s’adapteront pas à votre culture et vos valeurs, mais ils seront de plus en plus nombreux’.

Ça alimente la méfiance. Si on veut accueillir les malheureux qui ont droit à l’asile, il faut être clair sur ce que nous sommes et sur ce que nous attendons d’eux.

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