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Où est l'opposition ?

À quelques heures du remaniement, il est temps de revenir sur la situation dans laquelle se trouve l'opposition notamment la gauche. 

L'exécutif est assez affaibli et compte se refaire une santé avec ce remaniement. On peut néanmoins s'interroger sur le poids de ses oppositions. La droite est tétanisée par le discours du Rassemblement National et par la force de son impact sur les Français, et, par conséquent semble courir derrière lui. Laurent Wauquiez n'a pas encore réussi à démontrer qu'il n'est pas qu'une pâle copie de Marine Le Pen. Face à sa ligne, les Xavier Bertrand et autre Valérie Pécresse ne s'imposent pas encore... Bref, la droite de gouvernement est inaudible aujourd'hui ! 

Quant à la gauche pour l'instant c'est tout le contraire. Le dernier sondage sur les intentions de vote aux élections européennes de mai prochain donne non seulement la gauche, plus ou moins, à 27% (ce qui n'est déjà pas glorieux). Mais ce chiffre n'est en fait qu'un trompe-l'oeil, puisqu'il est l'addition des scores de 5 boutiques qui se détestent cordialement : en tête La France Insoumise qui domine nettement les autres (avec près de 13 points d'intention de vote), viennent ensuite ceux qui se partagent les miettes, les écolos devant, ce qui reste du PS, le groupuscule de Benoît Hamon et pour finir le Parti Communiste

En clair, la gauche social-démocrate est en pleine décomposition. Et chaque semaine lui apporte son lot de déconvenues supplémentaires, preuve que cette décomposition n'est pas finie. Vendredi par exemple, alors que le PS quittait définitivement son siège historique de la rue de Solférino à Paris (celui qui a vu les victoires de Mitterrand, Jospin et Hollande), Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann - pas vraiment des leaders, mais deux militants socialistes qui comptaient parmi les frondeurs contre Hollande - annonçaient qu'ils faisaient scission et quittaient le parti. Un énième couteau planté dans le dos du nouveau premier secrétaire du PS, Olivier Faure, qui ne les compte plus... Il faut dire qu'il y a un vrai problème de leadership au sein du PS. Olivier Faure a du mal à s'imposer, malgré ses efforts méritoires pour critiquer de façon virulente la politique d'Emmanuel Macron. Mais comment voulez-vous qu'il se fasse entendre, alors que François Hollande (en figure tutélaire, noire et filleuse) par exemple, prend un malin plaisir avec ses déclarations régulières à détruire tous les efforts de ceux qui tentent de conserver opérationnelle une gauche de gouvernement ? 

Bien évidemment, cette absence de leadership profite à deux hommes : Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Le patron de La France Insoumise car il est seul à gauche à marquer les esprits par son discours et grâce à la nouvelle génération d'élus qu'il a su faire émerger. Les Corbière, Ruffin, Quatennens, Autain, Diallo, qui font leur chemin... Puis Emmanuel Macron qui navigue entre une droite crépusculaire aveuglée par le seul leadership de Marine Le Pen et une gauche désintégrée qui se recompose autour de Jean-Luc Mélenchon. 

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