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Panique à Wall Street

En même temps que l’ouragan Michael touchait la Floride, la tempête boursière faisait trébucher sérieusement Wall Street.

À défaut d’ouragan, c’est un véritable vent de panique qui a soufflé mercredi soir et hier sur les principales places boursières. Wall Street, a connu il y a deux jours la plus forte baisse journalière depuis plus de six mois avec une baisse de plus de 3 %. Du coup les bourses asiatiques ont plongé. Le Nikkei a terminé la journée en recul de 3,89 %. En Chine l'indice composite de Shanghai perdait 4%, accentuant la chute entamée depuis le début de l'année. Puisque la place chinoise a perdu plus de 21% de sa valeur en neuf mois.

Cela a notamment été très sévère pour les valeurs technologiques. Une vraie Berezina. Celles que l’on appelle les GAFAN Google, Amazon, Facebook, Apple, et Netflix - ont perdu une valeur cumulée de 172 milliards de dollars. C'est à peu près le même montant que l'ensemble de la capitalisation boursière de Toyota ou celle de LVMH - et c'est l'équivalent de la valeur en dollars du produit intérieur brut de l'Algérie. Au cours de la dernière semaine (c’est-à-dire depuis le 3 octobre), les actions des GAFAN ont perdu 303,7 milliards de dollars en valeur marchande. Ce qui est considérable !

Et Trump n’a pas pu s’empêcher de tweeter contre la Banque centrale. Puisque le Président américain aime bien commenter l’actualité en direct, il s’en est pris à la Réserve Fédérale américaine – l’équivalent de notre Banque de France – en l’accusant de relever trop vite les taux d’intérêt. C’est un contresens gigantesque. Si les marchés sont montés aussi haut au point de faire apparaître de nouvelles bulles, c’est parce qu’il y a trop de liquidités disponibles. Et c’est justement pour éviter un gigantesque krach comme en 2008, que la Fed remonte petit à petit ses taux pour tarir le flot de ses liquidités qui déforment les valeurs des actifs.

Il semble que ce tweet a beaucoup énervé Christine Lagarde, la patronne du FMI...Vous savez qu’actuellement c’est l’assemblée générale du FMI avec tous les ministres des finances et les banquiers centraux qui sont réunis à Bali. Ça a été l’occasion pour Christine Lagarde, la patronne du FMI de voler au secours du directeur de la Fed. En affirmant que le relèvement des taux d’intérêt "est un développement nécessaire" pour les économies comme les États-Unis enregistrant une croissance robuste, une inflation accrue et un chômage "extrêmement bas". Une manière de basher Donald Trump et de rappeler à la planète finance que tout est sous contrôle. Les jours qui viennent diront si elle a eu raison.

 

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