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Quand des artistes sont inspirés par les araignées

De plus en plus d’artistes travaillent avec des insectes, des mouches, des abeilles ou des araignées, est-ce bien sérieux ?

Est-ce parce que les insectes disparaissent et qu’il faut avertir les foules que le monde est en danger car sans animaux il n’y aura un jour plus rien à manger ? Manifestement non, ces artistes ne transmettent aucun message mais ils s’inspirent de la beauté des insectes et cela semble une nouvelle tendance entre l’anglaise Claire Morgan qui travaille avec des mouches, des pissenlits et des animaux naturalisés comme des chouettes et des renards, ou Patrick Neu qui vit dans les Vosges et qui a par exemple fabriqué une grande camisole de force avec des milliers d’ailes d’abeilles, abeilles mortes que lui donnait un apiculteur. Une œuvre un peu funeste et angoissante. Rien à voir avec les extraordinaires toiles d’araignées qu’on peut voir en ce moment au Palais de Tokyo à Paris

Ce sont de véritables toiles d'araignées ce qui montre que ces dernières sont des artistes qui créent des architectures invraisemblables. Cette exposition est fascinante. Tout est dans le noir et vous avez de gigantesques voiles éclairées, l’ensemble est magique et très impressionnant. C’est l’argentin Tomas Saraceno qui possède sans doute la plus grande collection de toiles d’araignées au monde dans son atelier de Berlin. Il se contente de laisser des araignées dans des cadres et il les laisse travailler. La particularité : il a des araignées du monde entier, des chinoises, des malgaches et des françaises qui vivent au Palais de Tokyo, des araignées qui à priori ne devaient jamais se rencontrer, et du coup ses toiles sont très différentes et c’est cet ensemble improbable qui crée le choc visuel. L’artiste a juste ensuite transporté ces toiles de Berlin jusqu’à Paris.

Mais ne vous inquiétez pas quant au transport : rien de plus solide qu’une toile d’araignée ! Certaines installations de l’expo sont incroyables comme ces 4-5 longs fils qui bougent en fonction des mouvements du public qui visite et dont les mouvements sont traduits en musique. Les gens restent médusés. Le but de Tomas Saraceno est de nous montrer la parabole de la toile qui se dit web en anglais, les toiles d’araignées sont un immense réseau aux connexions infinies, une magnifique métaphore de notre internet, à la fois fort et fragile. A voir absolument, c’est une des expositions les plus belles et insolites actuelles, avant le 6 janvier, Palais de Tokyo jusqu’au 6 janvier.

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