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Vélos en libre service : lassé du vandalisme, Gobee bike met pied à terre

Moins de six mois après son arrivée en France, le service de vélos en libre service Gobee bike vient d’annoncer qu’il jetait l’éponge.

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Faut-il rendre obligatoire le port du casque à vélo ? (c) AFP

Des milliers de vélos vandalisés, selles ou guidons volés ou arrachés, les roues tordues, souvent volontairement, des petits malins s’amusant à rouler dessus en voiture, ou à les lancer carrément sous des autobus... Mais aussi, plus grave, des centaines de vélos privatisés, comme le dit sobrement la start-up Gobee.bike dans son communiqué. Privatisés, pour ne pas dire tout simplement volés. Des vélos sur lesquels la puce GPS a été neutralisée ou démontée, ainsi que, bien entendu, l’antivol qui se trouve être un simple verrou qui bloque la roue à l’arrêt. Voila le bilan peu flatteur des six mois d’activité en France pour Gobee bike. Pourtant, cette société n’est pas novice en la matière ! À Hong Kong, dont elle est originaire, le service fonctionne. Il y a bien des problèmes de casse, mais rien à voir avec ce qui s’est passé à Paris, Reims, Lille, ou encore Bruxelles en Belgique... Et là-bas, la fauche est marginale, pour ne pas dire inexistante.

Pour ne pas trop s’auto-flageller non plus, on précisera que Gobee bike avait aussi renoncé à l’Italie le 15 février dernier après avoir ouvert le service à Rome, Milan et Turin. Le problème n’est donc pas que franco-français, mais il est tout de même culturel, et aussi judiciaire. En Italie, et donc en France, l’entreprise a déposé des centaines de plaintes pour vandalisme ou vol. Que lui ont répondu les autorités ? Bof, pour ne pas dire carrément "on s’en fout", ou plutôt "on ne peut rien faire". Ce que Gobee.bike a vécu comme calvaire, c’est aussi le calvaire que vivent les Français pour de petits larcins, comme un vol de vélo justement. Dans un commissariat, on vous proposera de déposer une main courante, la plainte ne servira à rien.
 
Ce problème de vol et de vandalisme, Vélib, Autolib et tous leurs équivalents en province le connaissaient déjà depuis des années, mais dans des proportions moindres, puisqu’ils sont tout de même attachés à l’arrêt. Il n’empêche : ceux qui parient sur la généralisation des services d’auto-partage dans les prochaines années devraient revoir leur tablettes. Ce n’est pas si simple. À noter quand même que les sociétés qui ont lancé des services de scooters électriques en libre service eux aussi, donc dans la rue, ne se disent pas victimes d’un volume insupportable d’incivilités ou de vols.

Réécoutez en podcast l’édito de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio

 

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