C’est effectivement une très bonne nouvelle. Surtout après les années de reflux dus aux terribles attentats de Paris et de Nice. Après 87 millions de touristes étrangers accueillis en 2017, nous devrions dépasser le seuil de 90 millions en 2018. C’est en ligne avec l’objectif de 100 millions fixé d’ici à 2022 par Laurent Fabius lorsqu’il était au Quai d’Orsay. Tout cela fait de la France la première destination touristique mondiale.
Le chiffre d’affaires de l’industrie touristique en France, ça représente plus de 160 milliards d’euros. Ça correspond à 7,1 de la richesse nationale. Cela fait vivre les hôteliers, les transports, la restauration, les monuments historiques, les parcs d’attraction et les territoires à cause de la taxe de séjour. Il faut savoir qu’un touriste qui entre en France dépense en moyenne 620 euros pendant son séjour. D’où l’importance de la lutte contre les Airbnb qui captent une partie de ces dépenses.
Qui sont ces touristes ? L’année dernière, il y a eu toujours une forte croissance des touristes chinois. Mais ils sont encore loin de l’objectif de 6 millions que s’était fixé Laurent Fabius. Les deux provenances les plus dynamiques étaient les Etats-Unis et le Japon. Deux pays à fort pouvoir d’achat. C’est la raison pour laquelle, ce sont surtout deux régions qui trustent l’essentiel de ce flux de touristes : l’Ile de France et la Provence Alpes Côte d’Azur. Au détriment de la côte Atlantique qui bénéficie surtout de touristes français.
Cette industrie du tourisme pourrait d'ailleurs être plus dopée. On le peut et on le doit. On le peut, car c’est un métier de services et tout le monde sait bien que la France n’est pas forcément au top sur la qualité des services. Les taxis ne parlent pas anglais, les serveurs non plus, les aéroports sont sales, les trains sont en retard, etc… Surtout on le doit, car c’est un métier qui utilise beaucoup de main d’œuvre. Et si on se retrousse les manches le nombre d’emplois liés au tourisme pourrait augmenter de 500.000 en dix ans. C’est bien plus que l’épaisseur du trait. Et c C’est, en euros, le chiffre d’affaires du tourisme en France pour l’année 2016, dernier millésime publié par l’Insee. Cela correspond à 7,1 % du produit intérieur brut. Et ça mérite vraiment une mobilisation d’ampleur nationale.