Par André Bercoff
avec Virginie Joron, Jocelyne Quesada, Pascal Perri
Émission du 02 octobre
Au programme :
Une députée européenne de retour de Lampedusa. / Algérie : la politique anti-française continue. / Une fois de plus, la sortie hors-sol de Bruno Le Maire... / Emmanuel Grégoire et la vie avec les punaises de lit. / Agnès Buzyn publie les SMS du début du Covid dans son nouveau livre. / Le journaliste Pascal Perri nous parle de la "Génération Farniente"...
Les invités
L'actualité du jour scrupuleusement analysée et commentée par André Bercoff et ses invités avec l’œil avisé des auditeurs. Retrouvez "Bercoff dans tous ses états" du lundi au jeudi de 12h à 14h sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"Ah ! D'abord, d'abord, j'ai une nouvelle à vous annoncer extraordinaire !"
André Bercoff : Voilà voilà, et bien vous avez vu que Bruno Le Maire est un devin, l'économie russe s'est effondrée. Ah non ? Non ? Ah bon écoutez, on en reparlera mais pour le moment... Pour le moment, et bien nous allons parler... Ah ! D'abord, d'abord, j'ai une nouvelle à vous annoncer extraordinaire ! Résistant, auditeur, auditrice de Sud Radio, Emmanuel Macron va parler ce soir. Cela fait un an et demi qu'il n'a pas parlé, ah on me dit, on me dit qu'il a parlé lundi dernier. Eh ben oui pardon, pardon pardon, Emmanuel Macron va parler de façon hebdomadaire. Tous les lundis, vous aurez Emmanuel Macron au micro, au radio national. Oui oui, on a besoin du président, c'est vrai, ça suffit, sa parole est trop rare. Nous avons besoin de l'entendre absolument chaque semaine. Donc chaque semaine, et mardi, à Bercoff dans tous les États, nous rappellerons la parole présidentielle que nous commenterons pendant deux heures. Ouais, une heure et demi, allez on verra, on verra. Voilà, en attendant, et bien en attendant, soyons sérieux. Virginie Joron, députée européenne, revient de Lampedusa. Elle nous raconte ce qui se passe. Et c'est très très très intéressant, le décryptage, parce que beaucoup de gens parlent d'ici et ne voient pas, ne voient pas, hélas. Et puis cette histoire quand même assez incroyable, l'Algérie refuse des visas à des septuagénaires et octogénaires pieds noirs, souhaitant entretenir leur cimetière. Leur cimetière, vous savez, en Oranie, les parents, l'Algérie française pendant 130 ans, beaucoup de français ont été enterrés là-bas, et puis leur fils, petit-fils, petite-fille veulent aller entretenir un peu les tombes. Et ben ça marche pas comme ça. Pourquoi ? Et ben on va en parler avec Jocelyne Quesada. Et puis évidemment les perles, Bruno Le Maire, admirable, admirable, on a toujours besoin de lui pour faire s'effondrer chaque semaine l'économie russe. Et puis Agnès Buzyn, bien sûr, Agnès Buzyn, Agnès Buzyn, lors de la crise Covid, elle sort son livre de janvier à juin 2020, et vous allez voir les perles, c'est lui, collier. Et puis Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, un changeur de l'humanisme. Et lui, il fait le front de libération depuis l'Est de Lille. Vous allez voir. Pourquoi ? Comment ? Et bien vous ne saurez bientôt. Et enfin, enfin, on va recevoir. Le travail, c'est trop dur. Ah bon ? Pascal Pérri a écrit « Génération Farniente ». Et bien il va nous expliquer pourquoi les français ont perdu le goût du travail. Mais c'est pas notre cas, hein. C'est pas votre cas, auditeur de Sud Radio, résistante de Sud Radio. C'est pas notre cas non plus. Avec Thibault Sadler et Stéphane Ragnin, je vous assure.
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"Qu'est-ce qui se passe vraiment à Lampedusa ?"
André Bercoff : Et je ne suis pas le seul, évidemment, je ne suis pas le seul. Vous le savez. Alors Lampedusa, Lampedusa, effectivement, l'Italie. Immigration dite contrôlée. Contrôlée. Qu'est-ce qui se passe vraiment à Lampedusa? On en a parlé déjà la semaine dernière avec Erik Tégner Eh bien on en parle aujourd'hui avec la députée européenne Virginie Joron qui en retourne. A tout.
(…)
André Bercoff : Bien il me semble que la misère, dit Charles Aznavour, serait moins pénible au soleil. Eh bien ça n'a pas l'air d'être le cas. Parce que la misère est là, hélas, au soleil, elle est là aussi. Au moins autant que dans les pays où règne l'hiver. Et on le voit bien. On le voit bien avec ces milliers, ces milliers d'immigrants qui arrivent à l'Ampédouza. 8 500 migrants 24 heures. 10 000, 15 000. La population de l'île de Lampedusa de 6 500. Très bien mais où va-t-on ? Où va-t-on ? Bonjour Virginie Joron.
Virginie Joron : Oui bonjour.
André Bercoff :Bonjour, vous êtes députée européenne. Vous êtes du groupe Identité et Démocratie au Parlement européen. Vous venez de passer quelques jours à Lampedusa, vous y êtes rentrée. Alors qu'est-ce qui se passe vraiment ? C'est-à-dire qu'on entend tout et son contraire. Alors les uns disent non non mais ça va, ça se déroule très bien. On contrôle, on contrôle. Et puis les autres, c'est pas du tout ça. Dites-nous.
"En tout cas, ce qui est édifiant, c'est que tout est organisé pour pousser à la migration."
Virginie Joron : Oui effectivement j'ai passé deux jours sur l'île de Lampedusa. Effectivement contrôle, je ne sais pas. En tout cas, ce qui est édifiant, c'est que tout est organisé pour pousser à la migration. Et je vous m'explique en quelques points. Déjà quand nous sommes arrivés, il n'y avait pas un seul migrant. Donc c'était une de mes questions. Parce que tous les jours effectivement on nous alerte des arrivées de migrants. En fait on a eu la chance de ne pas avoir de migrants. Parce qu'en fait, pour deux raisons. Un, parce qu'il y avait des orages. Et en fait les garde-côtes nous disent que quand il y a du mauvais temps, donc il n'y a pas de migrants à récupérer sur les embarquements. Et le deuxième point, et c'était ça donc l'objet de notre visite. Donc nous sommes allés sur un hotspot. Donc c'est un endroit où ils recueillent les migrants. Donc on a eu toute la procédure. Et c'était très intéressant de voir que en fait, comme je l'ai dit, tout est organisé pour faciliter les flux migratoires.
André Bercoff : C'est-à-dire ? Un, les garde-côtes vont chercher jusqu'à 450 km de l'île de Lampedusa, les migrants sur leur embarcation. 450 km, ils vont les chercher ? (Oui.) Pendant une distance de 450 km.
Virginie Joron : Exactement. Ça déjà premier point. Les bateaux, une fois qu'ils les recueillent, qu'est-ce qu'ils en font ? Ils les laissent, ils ne les coulent pas. Ni les moteurs. Donc ils les récupèrent, ils les amènent sur l'île de Lampedusa. Et là c'est effectivement, moi je trouve que l'accueil est beaucoup plus facilité, beaucoup plus chaleureux que lorsqu'on va à l'aéroport de JFK à New York. Et je m'explique. (…)