Retranscription des premières minutes du podcast :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- de me faire prendre conscience que je devais avoir honte.
- Heureusement, j'en ai dépassé beaucoup de ces critiques pour réussir à m'affirmer.
- Malheureusement, de nombreuses personnes, et tout particulièrement les femmes, restent avec ce ressenti de honte au fond d'elles-mêmes.
- Et d'ailleurs, la moitié des femmes pratiquement n'aiment pas leur corps et on imagine bien que certaines en ont honte.
- Donc je vous propose qu'on évoque la honte et on va déjà commencer à expliquer la différence entre honte qui dépend du regard extérieur, et culpabilité qui est plus un ressenti intérieur.
- Et bien sûr, je compte sur vous pour venir témoigner.
- Et pour ça, bien sûr, vous nous appelez au 0826 300 300.
- Alors, le fil rouge de cette émission, c'est un livre que j'ai reçu, La Fabrique de la Honte.
- C'est aux éditions Les Arènes, avec pour sous-titre Enquête sur une émotion qui enferme les femmes.
- Alors, c'est deux autrices qui ont écrit ce livre et qui sont donc avec nous.
- Elisabeth Cadoche, vous êtes en studio.
- Bonjour.
- Bonjour Brigitte Laye.
- Merci d'être avec nous.
- Et votre co-autrice, Anne de Montarlot, vous n'êtes pas en France, je crois, donc vous êtes par Zoom, mais vous allez pouvoir intervenir également.
- Bonjour.
- Oui, bonjour.
- Ravi d'être là.
- Alors, une émotion, la honte, ou plutôt un ressenti ? Oui, c'est une émotion et un ressenti à la fois.
- Elle est différente, la honte, de la culpabilité, parce que la culpabilité, c'est davantage, ce que l'on fait de pas bien, ou ce que l'on estime de ne pas être bien.
- En revanche, la honte, c'est vraiment qui l'on est.
- C'est un peu plus identitaire, et ça naît du regard de l'autre, bien sûr.
- Mais c'est vraiment l'émotion, je dirais, souveraine de la souffrance psychologique.
- En lisant le livre, vous parlez particulièrement, évidemment, des femmes, et c'est vrai que les femmes, certainement, sont plus sujettes à la honte que les hommes.
- Mais malgré tout, les petits garçons aussi, ils ont entendu une maman ou un papa lui dire, tu me fais honte, et certainement que les hommes aussi ont ce ressenti, non ? Oui, bien sûr, c'est un ressenti, c'est un régulateur social, c'est une émotion nécessaire.
- En revanche, ce dont on s'aperçoit, c'est que les femmes, plus tard, ou même dès l'enfance, ont beaucoup plus de motifs de honte, disons, par rapport à leur corps, déjà.
- La première chose que l'on voit, c'est quand on rencontre quelqu'un, c'est un visage, c'est un corps, c'est une apparence.
- Et les femmes, dans toute la vie d'une femme, elles sont rattrapées avec des discours honteux, parce que la honte, on ressent de la honte.
- Mais vous dites, ça m'interpelle, Anne de Montarlot, vous dites qu'elle est nécessaire, en quoi elle est nécessaire, la honte ? La honte, elle est nécessaire au niveau social, c'est-à-dire quand on est petit et que, je ne sais pas...
- Par rapport à la pudeur, par exemple, non ? Pas tellement.
- Par rapport... Non,...
Transcription générée par IA