Retranscription des premières minutes du podcast :
- « 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio. » Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
- Hier, nous avons évoqué l'emprise et nous avons notamment parlé de la condition de l'enfant qui est évidemment totalement dépendant de ses parents, ou en tout cas des adultes.
- Or, lorsque un adulte profite de son statut pour abuser sexuellement à un petit, on comprend bien les ravages que cela provoque dans le psychisme et dans le corps.
- Dans le corps, justement, et avec mon invité Bruno Clavier, j'ai eu envie de revenir sur ce corps qui, lui, n'oublie rien.
- Parfois, souvent même malheureusement, l'adulte ne se souvient pas vraiment, mais pourtant son corps, lui, ne va pas très bien.
- On pourrait même dire qu'il va mal.
- Alors, c'est parfois des troubles alimentaires, des maladies ou des tendances destructrices, comme la scarification.
- Et ces signaux sont malheureusement trop souvent ignorés.
- Pourtant, c'est sans doute des appels à l'aide.
- En tout cas, pour aller mieux, il est nécessaire de faire une thérapie, bien sûr, c'est-à-dire de parler et surtout d'être écouté.
- Mais c'est également nécessaire de se réapproprier son corps.
- Et on va en parler de ce corps avec mon invité Bruno Clavier et avec vous, bien sûr.
- Donc, n'hésitez pas à nous appeler et vous nous appelez au 0 826 300 300.
- Bruno Clavier, bonjour.
- Merci d'être avec nous durant ces deux heures.
- Vous êtes psychanalyste, psychologue, clinicien.
- Vous avez écrit beaucoup d'ouvrages sur l'inceste, notamment l'inceste ne fait pas de bruit.
- Votre dernier, Devenir un bon, bonne ancêtre, c'est aux éditions Paillot.
- Alors aujourd'hui, j'ai eu envie plus particulièrement de parler du corps.
- Alors, bien sûr, on le sait, nous, le corps n'oublie rien.
- Mais peut-être que ce serait bien de rappeler ça à tous ceux qui nous écoutent.
- C'est-à-dire qu'en ce qui concerne l'éveillance sexuelle et l'inceste, on peut dire qu'il y a plusieurs traces, plusieurs domaines qui sont concernés.
- Il y a le corps, il y a le psychisme, il y a le cognitif.
- Mais le corps est un grand marqueur.
- Et d'autant que moins il y a de paroles, plus il y aura du corps.
- Ça, c'est une espèce de règle.
- C'est bien pour ça qu'on essaye de mettre de la parole pour limiter les effets du corps.
- Et quand il y a une amnésie, par exemple, c'est le corps qui va tout dire.
- Et ce qui est compliqué, c'est qu'il ne va pas le dire immédiatement.
- En ce qui concerne les enfants...
- Et puis qu'il a un langage, évidemment, qui n'est pas toujours compréhensible pour la personne.
- Et ce langage du corps, ce n'est pas un langage immédiat chez l'enfant.
- C'est ça que je veux dire.
- C'est comme si vous aviez, je ne sais pas, une bombe ou je ne sais pas quoi.
- Un retardement.
- Ce qui fait qu'on ne le verra pas tout de suite dans le corps de l'enfant.
- Et ça va se voir plus tard, soit jeune adulte, soit adolescent,...
Transcription générée par IA