Retranscription des premières minutes du podcast :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio. Bonjour à tous. Nous sommes ensemble durant ces 2h sur Sud Radio.
- Et le thème aujourd'hui, ça pourrait être « On aime comme on a été aimé ». Et peut-être que si, avant de s'engager, on vérifiait comment notre partenaire a grandi dans sa famille, comment justement ça se passait, s'il y avait de l'amour, de la sécurité, on éviterait peut-être de s'engager et d'aller plus loin avec lui si sa famille est particulièrement toxique.
- Parce qu'en effet, les personnes qui ont eu un attachement insécure durant leur enfance sont moins capables d'aimer et de s'engager vraiment.
- Avec Ariane Calveau, on va dans un instant parler de ces différents types d'attachements.
- Elle pourra également vous rassurer parce que rien n'est définitif. On peut toujours apprendre à s'aimer et à aimer.
- Et ça, c'est une excellente nouvelle. Et puis, la bonne nouvelle quand même, c'est que la majorité des gens ont eu un attachement sécurisant.
- Donc, si au moins il y a un des deux membres du couple qui va bien, c'est peut-être quand même possible que la relation soit harmonieuse.
- On en parle dans un instant. En tout cas, si vous avez des difficultés dans votre couple, si vous êtes peut-être avec quelqu'un qui a du mal à s'engager ou qui est un peu fuyant ou vous avez l'impression que c'est toujours vous qui êtes en tort, venez nous rejoindre et on essaiera de décoder ce qui se passe et si en effet votre partenaire est dans un engagement insécure.
- Notre numéro 0 826 300 300. Bonjour Ariane Calveau.
- Bonjour Brigitte.
- Merci d'être avec nous. Vous êtes psychologue et puis vous avez écrit ce magnifique livre, L'autonomie émotionnelle, aux éditions Robert Laffont, dans lequel vous parlez bien sûr de ces attachements.
- En gros, on va dire qu'il y en a trois pour simplifier.
- Oui.
- La majorité ? C'est quand même un attachement sécurisant. Je crois que c'est 60%.
- Pas pour près. Oui, voilà, exactement. Un peu plus de la moitié.
- Donc c'est quand même...
- Et ça va vers du mieux au fur et à mesure que l'humanité s'intéresse à la pédagogie, à l'éducation, qu'on fait un peu plus attention aux besoins des enfants, aux besoins émotionnels en particulier.
- Donc c'est plutôt bon signe.
- Et puis après, il y a deux grands attachements insécures qui font une danse entre eux, très souvent d'ailleurs, qui s'attirent l'un l'autre pour mieux se repousser.
- C'est l'attachement anxieux.
- Des fois, en français, on dit agrippé ou fusionnel, ce qui est pas mal et qui donne une assez bonne idée de ce que ça donne en pratique.
- Et puis l'attachement invitant, évitant, pas invitant.
- C'est joli votre lettre.
- Oui, c'est joli.
- Évitant, qui crée le grand désarroi des attachements anxieux fusionnels.
- Mais bon, comme on le disait tout à l'heure, pour les deux personnages de cette danse, c'est un grand, grand, grand besoin d'aimer et d'être aimé.
- Il y a plus d'auteurs.
- D'anxieux que d'évitants, je crois, d'ailleurs, dans les statistiques.
- Absolument, parce qu'il y a plus de blessures d'abandon que de rejet.
- On va à nouveau parler des blessures d'enfance.
- Et effectivement, ces deux grands attachements insécures correspondent à ces deux grandes blessures émotionnelles.
- Alors l'anxieux, il est toujours inquiet d'être abandonné.
- Donc forcément, il colle, il colle, il colle, il colle.
- Il peut même être un peu jaloux aussi, parfois.
- Exactement, et même contrôlant.
- Et donc, en fait, désespérément, il crée ce...
- ce dont il a le plus peur, c'est-à-dire d'être abandonné.
- En tout cas, d'avoir le sentiment d'être abandonné.
- Oui, voilà, exactement.
- En étant tout simplement quitté.
- Oui, parce que quand on est trop envahissant, à un moment donné, on est repoussé, c'est normal.
- Oui, et puis quand on demande, demande, demande sans fin, en fait, le partenaire ne tarde pas beaucoup à se rendre compte qu'effectivement, le puits est sans fond et qu'il ne pourra jamais combler ce dont on a besoin et se décourage.
- Et puis l'évitant, alors lui, de toute façon, il ne peut pas envisager, de s'engager, c'est quelque chose de pratiquement impossible, même si on a l'impression comme ça qu'il va s'engager, mais...
- Il aimerait bien, en fait.
- C'est ça, le...
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