Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio, un chagrin d'amour.
- On a tous presque connu ça et c'est vrai que ça fait mal, ça fait même parfois très mal.
- D'ailleurs même si c'est nous qui décidons de partir, quand même ça fait sacrément mal.
- Néanmoins on n'est pas tous égaux face aux ruptures, comme si certains d'entre nous étaient plus aptes à s'en remettre.
- Alors pourquoi ? C'est ce que Stéphane Clerget dans un instant va nous expliquer.
- Il pourra également nous dire pourquoi aimer peut faire mal, si mal, et comment faire pour éviter de trop souffrir.
- Je dis bien trop souffrir parce que ne jamais souffrir, pour ça il ne faudrait jamais aimer et ce serait quand même très très triste.
- J'aime bien rappeler qu'il n'y a que les êtres qu'on aime qui peuvent nous faire souffrir, comme d'ailleurs il faut quand même aussi le reconnaître forcément qu'on les fait souffrir nous aussi.
- Vous vous sentez sans doute concernés.
- Alors n'hésitez pas à nous rejoindre et pour ça vous nous appelez au 0 826 300 300.
- Stéphane Clerget, bonjour, merci d'être avec nous.
- Bonjour Brigitte.
- Alors oui, le chagrin d'amour, on en a pratiquement tous connu d'abord, ou finalement.
- Ou alors il faut vraiment être seul sur son île déserte.
- Oui, ou avoir un an et demi quoi.
- Et encore là, on peut avoir des petits moments.
- Maman s'en va et nous laisse.
- Oui, c'est déjà la fin du monde, c'est vrai.
- Mais c'est vrai que tout part un peu de là et notre manière de vivre les chagrins d'amour.
- C'est évidemment très nourri par la manière dont on a aimé, dont les relations affectives avec nos parents, nos frères et sœurs, et même parfois nos amis d'enfance ont pu nous construire.
- Il y a des chagrins d'amour particulièrement douloureux, dont on n'arrive pas à se remettre et qui vont complètement modifier notre existence.
- Parfois, certains vont jusqu'à essayer de disparaître quand la douleur est trop forte.
- Et ça à tout âge, même si c'est plus souvent évidemment à l'adolescence.
- Mais en fait, c'est plus souvent.
- Aux deux extrémités de la vie, il y a des chagrins d'amour extrêmement forts chez des personnes de plus de 75 ans.
- On en parle assez peu, mais c'est une réalité.
- Parce qu'on met toute sa vie dans l'autre, quand on a vécu des années avec l'autre.
- Et on peut se laisser mourir.
- Là, c'est parce que c'est 50, 60 ans de vie commune qui tout d'un coup sont longs.
- Et c'est insupportable.
- Donc, il y a les deux âges où c'est plus dur, l'adolescence.
- Oui, les deux âges extrêmes.
- Donc, finalement, on investit vraiment dans l'autre, alors qu'entre les deux, on a plus une vie active, des enfants qui nous permettent de nous accrocher et de garder un peu espoir dans le futur.
- Parce qu'on pense qu'une autre vie amoureuse sera possible.
- Alors, en préparant l'émission, je me suis dit quand même, votre titre du dernier livre aux éditions de la Musardine, dans la collection Psychologue, « Ne plus souffrir en amour », c'est totalement utopique, finalement.
- Oui, mais moins souffrir.
- Moins souffrir.
- Évidemment, dans ce livre, il est question des chagrins d'amour, beaucoup.
- Mais pas seulement.
- Il y a d'autres types de souffrances en amour, ne serait-ce que de ne pas trouver l'amour.
- Oui, oui.
- Et puis, la jalousie.
- Et puis, les aléas de la relation amoureuse, comme l'infidélité ou le sentiment de ne pas aimer de la même façon qu'on aimait.
- Finalement aussi, selon notre personnalité, on va aimer différemment, plus ou moins intensément, et on va plus ou moins souffrir.
- Est-ce que c'est possible ? Est-ce que c'est possible de s'aimer pareil ? Enfin, j'ai l'impression qu'on est toujours dans des manières de s'aimer différentes.
- Il y en a toujours un qui est plus dépendant que l'autre, qui est plus exigeant, non ? Oui.
- Alors après, ça doit arriver, mais c'est évidemment rare.
- Parce qu'on est différents, on a une histoire différente, on aime différemment.
- C'est évidemment pas la même chose si c'est notre première histoire d'amour ou si c'est notre troisième ou dixième.
- Donc,...
Transcription générée par IA