Retranscription des premières minutes :
- Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
- On en a parlé hier, non pas du plaisir féminin mais des douleurs féminines.
- Comme quoi on voit bien que la parité entre les hommes et les femmes, Philippe Harlin, n'existe pas puisque hier on parlait des douleurs féminines.
- Aujourd'hui on va parler du plaisir masculin.
- En tout cas, lorsqu'on pense aux sexualités uniquement sous le signe de la reproduction, on a tendance à penser que la sexualité masculine ça se résume à érection, éjaculation.
- La notion de plaisir, d'orgasme n'est pas tellement abordée et c'est bien dommage parce qu'à cause de ces considérations plutôt minimales, il y a beaucoup d'hommes qui passent à côté de leur sexualité et bien des femmes qui ignorent comment ça fonctionne.
- Un homme sexuellement.
- Donc Philippe Harlin, vous êtes avec nous aujourd'hui en tant que sexothérapeute.
- Vous allez pouvoir nous ouvrir les yeux et les oreilles et du coup la grande porte du plaisir masculin.
- On fera aussi un point sur le SIDAction qui a lieu ce week-end puisque Philippe et moi, nous nous sommes connus, on s'est rencontrés lors de la lutte contre le SIDA et je sais que vous avez fait vos débuts, Philippe Harlin, à SIDA Info Service et peut-être que vous pourriez nous raconter, dans un instant justement, tout ça.
- Et puis le plaisir masculin, décidément.
- Si vous avez envie de nous en parler, vous nous appelez au 0826 300 300.
- Bonjour Philippe Harlin, merci de être avec nous aujourd'hui encore.
- Vous êtes sexothérapeute et oui, SIDA Info Service, c'était une ligne téléphonique.
- Alors SIDA Info Service, qui existe toujours, est un numéro vert, un numéro d'appel pour les gens.
- Alors ça a été très important à l'époque où les gens étaient en questionnement, notamment par rapport aux prises de risques, par rapport au VIH.
- Donc on ne savait pas trop quelles étaient les pratiques à risque, dans quel délai il fallait faire les tests, où on pouvait aller pour faire un test, où on pouvait trouver des préservatifs.
- Enfin, toutes ces infos autour de la maladie, du risque de contamination et tout, il y avait donc, l'État avait mis en place un numéro vert, donc un numéro gratuit, que donc on pouvait appeler.
- Alors maintenant, c'est aussi un site internet, etc.
- Donc oui, j'ai travaillé à SIDA Info Service, j'ai commencé à travailler en 96-97, pendant quelques années, c'est là que j'ai fait ma formation de sexologue d'ailleurs.
- Oui, oui, bien sûr, vous vous rendez compte, 30 ans, presque.
- Oui, et moi j'avais commencé à travailler en 84, et de 84 à 94-95, je n'ai travaillé qu'avec des patients atteints du SIDA.
- C'est-à-dire que je...
- Je faisais, au début, de l'accompagnement de mourants, parce qu'il faut appeler les choses par leur nom, il faut peut-être se rafraîchir la mémoire, c'est que jusque dans les années 96, en début des années SIDA, 84-85, enfin, vraiment, on mourait, et donc j'ai accompagné des malades, j'ai donc suivi, c'est comme ça que très...
- Et j'étais dans la lutte, et dans l'engagement, dans les assos, c'est comme ça qu'on s'est croisés.
- Voilà, parce qu'au début, qu'un traitement, le seul chose, c'était le préservatif qui préservait de la contamination, rappelons-le, parce qu'aujourd'hui, on a beaucoup, beaucoup avancé, ça n'a plus rien à voir, mais ce n'est plus quelque chose qui fait terriblement peur, même si ça existe encore.
- Ça reste...
- Voilà.
- Et on s'est rencontrés, alors je ne me souviens plus du tout, j'étais en train de me préparer l'émission hier soir, je me disais, mais comment, je sais qu'on s'est rencontrés pendant...
- Mais je ne me souviens plus.
- Alors, je pense que c'était...
- Alors, il y a eu deux choses, on a fait des émissions web.
- C'est ça, sur Canal Web.
- Sur Canal Web, ensemble.
- Excusez-nous, on fait...
- On est vieux peau, là, ce n'est pas grave, ça va passer.
- Comme ça, et vous m'aviez interviewé sur des cassettes vidéo de films que vous vouliez qu'il y ait un clip au début des films.
- Oui, c'est ça.
- De façon à ce qu'il y ait un clip de prévention, et vous étiez un peu la première à avoir proposé...
Transcription générée par IA