Retranscription des premières minutes :
- Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio et nous allons parler de GPA, la GPA, gestation pour autrui.
- Pour l'instant elle est interdite en France, néanmoins on constate de plus en plus d'enfants qui sont nés par GPA et qui donc sont français.
- Alors certains sont dans des couples gays, mais pas seulement, la GPA elle est de plus en plus répandue dans le monde de toute façon.
- Est-ce qu'il faut s'en inquiéter ? Quelles seraient les bonnes raisons d'y avoir recours ? Pourquoi certaines femmes vont faire appel à une mère porteuse ? Quelles sont les motivations de ces mères porteuses ? Est-ce que c'est par charité ou bien pour des raisons financières ? C'est des questions auxquelles...
- Je crois qu'il faut répondre si on veut garder une éthique valable, si on veut que la société de demain reste une société digne de ce nom.
- Huguen est mon invité. Alors Huguen, il a énormément étudié ce qui se passe durant les neuf mois de grossesse et je sais que la GPA est un sujet qui le touche particulièrement.
- Donc on va en parler avec lui durant ces deux heures et puis je sais qu'il parle vrai, donc vous allez peut-être entendre des choses qui vont vous surprendre.
- Et puis si vous avez envie de...
- De parler, de prendre partie, vous avez bien sûr la possibilité de nous appeler.
- En tout cas, il n'est pas question de juger, il est juste question d'informer pour que chacun fasse en conscience ses choix.
- Donc notre numéro 0 826 300 300.
- Huguen, bonjour.
- Bonjour Brigitte. Merci de m'inviter et de parler de ce sujet qui, comme vous l'avez dit, me tient à cœur.
- Oui, je sais que ça vous tient à cœur. On en a souvent parlé ensemble.
- C'est peut-être la première fois qu'on fait une émission vraiment spéciale.
- Rien que sur cette gestation pour autrui, GPA, c'est un nom qu'on commence à entendre beaucoup.
- On a du recul maintenant sur la GPA parce que ça fait déjà pas mal d'années que des enfants sont en France et sont nés par GPA.
- Oui, tout à fait. Alors il y a quelqu'un qui avait écrit un livre que vous avez interviewé d'ailleurs Brigitte sur votre antenne.
- Il y a qui s'appelle Céline Revelle Dumas qui avait écrit...
- La GPA, le grand bluff, il y a quelque temps.
- Et elle a fait un tour du monde, j'allais dire, un peu de ce qui se passait dans tous les pays.
- Et globalement, je dirais, elle s'était rendue compte qu'il y avait beaucoup de pays qui étaient très favorables à la GPA.
- Et puis finalement, beaucoup qui avaient reculé devant finalement les effets un petit peu catastrophiques, pour ne pas dire plus, qui avaient eu lieu.
- Donc je pense que d'abord, nommer ça GPA, ça a été relativement... Il y a quelques années que ça a été fait.
- Et avant, mère porteuse, modifier le nom, c'est essayer de faire passer pour quelque chose de beau, quelque chose qui n'est pas forcément si simple que ça.
- Comme vous l'avez dit, il ne s'agit pas de juger.
- Surtout, je voudrais dire en premier qu'il ne s'agit pas de ne pas tenir compte de la souffrance des hommes, des femmes, des couples qui veulent des enfants.
- C'est pas du tout ça la question.
- Ça, c'est une chose...
- Tout ce que j'ai fait dans ma vie prouve que c'était une préoccupation très importante de ma part.
- Oui, puisque vous avez...
- J'étais un des premiers en France.
- Oui.
- Vous avez travaillé sur l'infertilité.
- Vous avez reçu beaucoup de couples qui étaient infertiles et vous les avez écoutés, aidés, évidemment.
- Excusez-moi, Huguen, mais je crois qu'au départ, la GPA, c'était pour des femmes qui n'avaient pas d'utérus et qui pouvaient, grâce à une autre femme, avoir un enfant.
- Je crois que c'est ça, au départ, la GPA.
- Oui, l'idée, c'était un petit peu ça.
- Ou alors...
- Après, ça a été assez complexe parce qu'il y a eu...
- À ça, c'est ajouté...
- Le don d'ovocytes, le don du spermatozoïde.
- Donc, finalement, on se retrouve dans une espèce de nébuleuse où il y a plein de petites...
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