Retranscription des premières minutes :
- Bonjour à tous, nous allons passer ces deux heures ensemble sur Sud Radio et on va garder les mains sur la table.
- Non, je plaisante, il n'y a pas de mal à se faire du bien et pendant longtemps c'était mon slogan pour vous encourager à vous masturber.
- Je remarque d'ailleurs que la masturbation est encore un sujet assez tabou.
- Et d'ailleurs si tous les hommes ou presque se masturbe, il y a encore bien des femmes qui n'osent pas ou qui n'y pensent pas.
- En disant peut-être qu'elles n'en éprouvent pas le besoin.
- Or à force de laisser son plaisir de côté, ils finissent par s'endormir pour de bon.
- Et ce n'est pas Philippe Harlin qui me dirait le contraire, puisqu'il a beaucoup travaillé évidemment sur le désir.
- Et on sait très bien que ça s'entretient aussi le désir.
- En tout cas avec Philippe Harlin on va faire l'éloge de la masturbation durant ces deux heures.
- Et vous allez découvrir les bonnes raisons.
- De se masturber mais peut-être aussi les mauvaises.
- Parce que la masturbation ça ne doit pas non plus être un acte trop machinal.
- On sait par exemple que la masturbation trop addictive éloigne de la relation amoureuse sexuelle avec le partenaire.
- Ou la partenaire d'ailleurs.
- En tout cas vous avez besoin de témoigner, de poser des questions.
- Vous connaissez notre numéro 0 826 300 300.
- Bonjour Philippe Harlin.
- Bonjour Brigitte.
- Alors vous aussi, comme hier, c'était un sujet que vous avez eu envie d'aborder avec nous.
- En tant que sexothérapeute, on aborde ce sujet aussi en thérapie.
- Oui, beaucoup.
- Alors on va l'aborder sous plusieurs angles.
- On va l'aborder chez les femmes comme quelque chose qui n'est pas assez présent ou mal vu.
- Ou comme un outil éducatif pour réparer quand il y a des douleurs, différentes choses comme ça.
- Donc ça peut être très intéressant.
- On peut l'aborder chez les hommes quand ça prend presque une dimension addictive.
- En tout cas beaucoup trop répétitive.
- Alors je pense qu'on n'est pas addict à la masturbation mais bien souvent au support.
- C'est-à-dire au porno ou à toutes ces choses qui donnent envie.
- Et voilà, là on va l'aborder.
- On va l'aborder dans, moi en tout cas, dans différentes notions.
- Parce que j'ai l'impression que, alors tout le monde ne le fait pas, beaucoup le font.
- Peu le font bien.
- Ou en tout cas peu le potentialisent.
- Je trouve, pour revenir sur ce qu'on disait hier, la masturbation va plus répondre à une pulsion.
- On va vraiment se libérer d'une tension.
- On va être dans un espèce de geste mécanique qui peut, s'il n'est pas plus réfléchi, plus nuire à notre sexualité que l'enrichir.
- Oui, et puis il y a quand même, je pense, c'est peut-être plus les femmes, mais il y a certainement des hommes aussi, il y a des femmes qui n'y prouvent pas vraiment le besoin et qui du coup finalement se masturbent très peu et endorment leur désir.
- Et après, quand on rencontre un homme, et qu'on n'a pratiquement plus de sexualité masturbatoire, on est un petit peu handicapé.
- Oui, il faut bien savoir que les terminaisons nerveuses, il y en a partout dans le corps, si on ne les utilise pas, si on ne les sollicite pas, leur correspondance dans le cerveau se réduit.
- C'est-à-dire que le cerveau, il fonctionne à l'utilité.
- Plus je vais stimuler une zone, plus mon cerveau va développer la zone qui correspond.
- C'est un peu l'inverse du membre fantôme.
- Quand on coupe un membre, la zone dans le cerveau, elle n'a pas disparu.
- On continue à avoir des sensations du membre fantôme.
- Et bien là, à l'inverse, on finit par créer un organe fantôme.
- Parce que si on ne le sollicite pas, c'est comme si au niveau de notre cerveau, il n'y avait rien pour le représenter.
- Donc, prendre soin de son corps, ce n'est pas à tout prix aller chercher du plaisir.
- Ça aussi, c'est ce que j'essaye d'expliquer.
- Beaucoup ne se masturbent pas.
- Oui, mais je n'y arrive pas.
- Oui, mais ça ne me fait pas jouir.
- Oui, mais je n'ai pas d'organe.
- C'est presque un exercice à certains moments, la masturbation.
- C'est un...
Transcription générée par IA