La situation dans les banlieues s'est-elle améliorée ?
On en parle avec Emmanuel de Richoufftz, ancien général et essayiste.
Les invités
André Bercoff met en lumière, du lundi au jeudi, un événement d'actualité qui fait polémique. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"Franchement, aujourd'hui Général de Richoufftz, vous êtes découragé ou vous êtes toujours optimiste ?"
"J'm'appelle Johnny Rotform, j'suis né dans la Banlieue Nord, j'ai grandi sur les trottoirs."
André Bercoff : Banlieue Nord, Daniel Balavoine, Banlieue Nord, et j'ai grandi sur les trottoirs. Bonjour Général de Richoufftz, toujours heureux de vous accueillir, vous avez écrit d'ailleurs un pamphlet, il y a une lettre là-dessus et surtout, surtout, je me rappelle que vous avez accueilli avec Kevin, l'une des personnes qui travaille avec vous, et je sais que ça fait des années, on le sait, que vous travaillez, que vous travaillez avec beaucoup d'assiduité, avec justement pour casser un peu cette espèce de spirale, descendant de spirales pessimistes, de spirales défaitistes sur les banlieues et vous êtes l'un de ceux qui continuent à travailler très fortement à cela. Franchement, aujourd'hui Général de Richoufftz, vous êtes découragé ou vous êtes toujours optimiste ?
Emmanuel de Richoufftz : Alors, si vous voulez, suite à ce que, à l'émission que vous venez de faire avec nos agriculteurs, nos paysans, parce que j'aime bien le terme de paysans, et ce que je mène, que d'autres mènent dans nos quartiers depuis maintenant un certain nombre d'années, je pense qu'il y a quand même des points communs. Nos paysans, nos agriculteurs, finalement, il a raison votre dernier intervenant en disant que c'est la France qui se joue avec eux aujourd'hui, qu'on a bafoué tous ces français qu'on a bafoué depuis des années, et je reviens, ce n'est pas uniquement le gouvernement actuel, c'est depuis 30 ans, et puis on leur enlève l'habit français, c'est-à-dire que finalement, grâce ou à cause de l'Europe, à cause de l'internationalisme, on dit finalement, vous n'êtes plus français, vous rentrez dans une espèce de mouvance internationaliste. Et de l'autre côté, dans les quartiers que je suis maintenant depuis 15 ans, et avec l'évolution que j'ai constatée, cette évolution ayant eu un point crucial au mois de juillet dernier, juin-juillet dernier, avec les manifestations qui ont coûté la peau du dos, qui ont vu une violence extraordinaire...
André Bercoff : Après le refus de tempérer la porte de l'ail et tout ça.
Emmanuel de Richoufftz : Et vous vous rendez compte que là, d'un côté, nous n'avons pas réussi. (...)