French Interior Minister Gerald Darmanin (L) looks at French President Emmanuel Macron during a visit of the Bordeaux police station, in Bordeaux, western France, on February 9, 2024. - President Macron is in Bordeaux to swear in the new class of the Ecole Nationale de la Magistrature (National School for the Judiciary). (Photo by Ludovic MARIN / POOL / AFP)
En déplacement sur l'île ce dimanche, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé "l'inscription de la fin du droit du sol à Mayotte dans une révision constitutionnelle que choisira le président de la République". Une "décision radicale", qui signifie qu'il "ne sera plus possible de devenir français si on n'est pas soi-même enfant de parent français" à Mayotte. On en parle avec Estelle Youssouffa, députée LIOT de Mayotte.
Les invités
André Bercoff met en lumière, du lundi au jeudi, un événement d'actualité qui fait polémique. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"Leurs revendications ont été entendues."
Philippe David : Une annonce radicale censée mettre un terme à une situation sociale et sécuritaire explosive en déplacement à Mayotte. Hier le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé la fin du droit du sol sur le 101e département français et la mise en place d'un rideau de fer maritime demandé par le président de la République pour lutter contre les filières d'immigration irrégulière. Nous sommes en compagnie d'Estelle Youssouffa, députée LIOT de Mayotte. Madame la députée, bonjour.
Estelle Youssouffa : Bonjour, merci de m'en recevoir.
Philippe David : Avec plaisir, bienvenue sur Sud Radio. Quelle est la situation aujourd'hui à Mayotte, 24 heures après la visite du ministre de l'Intérieur ?
Estelle Youssouffa : Je suis arrivée ce matin puisque j'ai participé aux négociations hier avec les forces vives et le gouvernement. Je pense qu'on digère les annonces. Les forces vives sont sorties des discussions plutôt satisfaites puisque leurs revendications ont été entendues. Il y avait un ton d'écoute très respectueux de part et d'autre et finalement, personne ne s'attendait à ce que le gouvernement accède à nos demandes et accepte de remettre en cause quelque chose aussi fondamental que le droit du sol. Mais pourtant, je pense que les choses sont claires. Mayotte, la situation est extrêmement grave. Tant au niveau sécuritaire, la réponse est ou en bouche ou deux, ce que Mayotte réclame, et c'est capital qu'on mette ça en œuvre très vite. Le ministère de l'Intérieur nous a dit d'ici trois semaines, un mois, on pourrait avoir enfin des opérations massives pour arrêter les chefs de gang et puis reprendre la destruction des bidonvilles, reprendre les reconduites à la frontière. (...)