Colère des agriculteurs : le conflit risque-t-il de repartir ?
Colère des agriculteurs : la FNSEA envisage une reprise des actions si des efforts concrets ne sont pas réalisés avant le Salon de l'agriculture. On en parle avec Jordy Bouancheau, membre du conseil d'administration des Jeunes Agriculteurs et éleveur de bovins en Vendée.
Les invités
André Bercoff met en lumière, du lundi au jeudi, un événement d'actualité qui fait polémique. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"Les braises du mouvement des agriculteurs sont-elles en train de se rallumer ?"
"Est-ce que vous êtes en train de dire à vos adhérents, aux agriculteurs de France, préparez-vous à reprendre les actions ? J'ai d'abord les agriculteurs, on n'a jamais désarmé, tout le monde a dit, on est prêt à repartir si le travail réalisé n'est pas au niveau des attentes qui sont très fortes et qui ont été exprimées."
Philippe David : Les braises du mouvement des agriculteurs sont-elles en train de se rallumer ? On pourrait le croire, on peut même le croire, en voyant l'empressement de l'exécutif à recevoir ses mêmes agriculteurs, puisqu'ils seront reçus cet après-midi par Gabriel Attal et par Emmanuel Macron. Demain, des rencontres sous pression puisque Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, a déclaré ce matin sur TF1, vous venez de l'entendre, on est prêt à repartir à l'action si des mesures supplémentaires ne sont pas annoncées, alors que le salon de l'agriculture doit débuter dans 11 jours. Nous sommes en compagnie de Jordy Bouancheau, membre du conseil d'administration des jeunes agriculteurs et éleveurs de bon vin en Vendée, Jordy Bouancheau, bonjour.
Jordy Bouancheau : Bonjour.
Philippe David : Bienvenue sur Sus Radio. Tout d'abord, pourquoi cette rencontre avec Gabriel Attal ? Quels sont les points à l'ordre du jour ?
Jordy Bouancheau : Déjà, pourquoi cette rencontre ? Tout simplement parce que pour rappeler un petit peu, on est dans un cadre d'une mobilisation historique inédite par ta durée. Je rappelle, on a commencé fin d'année 2023 par retourner les panneaux de nos communes de manière symbolique pour dire que voilà, on était rendu au bout d'un système où on marche sur la tête, où les agriculteurs ne prennent de moins en moins de plaisir à faire leur métier au quotidien. Et puis, on a commencé des actions un peu plus musclées en ce début d'année avec des barrages, des filtrages, des contrôles de camions, etc. pour exprimer une colère qui est réelle. Et pour reprendre vos expressions, le feu de ces actions n'est pas éteint et les braises sont encore chaudes. Pourquoi ? Parce qu'il y a eu certaines mesures d'urgence annoncées par le gouvernement et notamment notre premier ministre, Gabriel Attal, qui ont répondu à des problématiques locales très ponctuelles. (...)