the Frontex logo is seen on a car near the closed Vaalimaa border station between Finland and Russia, on December 7, 2023. - The Nordic country, which shares a 1,340-kilometre (830-mile) border with Russia, has seen a surge in undocumented migrants seek asylum on its border with Russia in November 2023. (Photo by Markku Ulander / Lehtikuva / AFP) / Finland OUT / FINLAND OUT
Créée en 2004 pour sécuriser les frontières extérieures de l'UE, Frontex a échoué à endiguer les vagues d'immigration en Europe, selon Théo Michel, vice-président des Républicains et Adrien Hall, avocat au barreau de Paris. D’où l’urgence, expliquent-ils, de la placer sous contrôle national. Frontex est-elle encore crédible ? On en parle avec Adrien Hall.
Les invités
André Bercoff met en lumière, du lundi au jeudi, un événement d'actualité qui fait polémique. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"Frontex est devenue une agence d'accueil pour clandestins."
Philippe David : Ah oui Ursula von der Leyen se lavant les mains, en fredonnant l'hymne européen Frontex. L'organisme européen a fait beaucoup parler ce week-end avec le ralliement de son ancien patron Fabrice Leggeri à la liste de Jordan Bardella. Un ralliement qui suit de quelques jours, une tribune signée par Théo Michel, vice-président des Républicains et Adrien Hall, avocat au barreau de Paris. Une tribune intitulée, Frontex est devenue une agence d'accueil pour clandestins. Nationalisons-la. Adrien Hall est en notre compagnie. Bonjour.
Adrien Hall : Bonjour Philippe David.
Philippe David : Bienvenue sur Sud Radio. Pardon, tout d'abord, rappelez-nous ce qu'est Frontex.
Adrien Hall : Alors, Frontex c'est l'agence de garde-côte et de garde-frontière européenne. Ça a été créé en 2004. Ces prérogatives ont évolué au fil du temps, principalement ces dernières années, 2016-2019. On a voulu vraiment la transformer dans cette agence de garde-frontière parce qu'on a connu la fameuse crise des migrants en 2015. Il fallait répondre à cette nécessité. Donc on a créé cet organisme pour gérer les frontières européennes. Ça a plusieurs missions. La première, c'est évidemment de gérer nos frontières, c'est-à-dire les forces opérationnelles. Il y a une aide au retour et il y a un aspect plus stratégique et enfin un dernier aspect qui est la lutte contre la criminalité.
"Alors, en quoi elle a échoué?"
Philippe David : Alors donc, en 2004, Frontex a été créé. Ça fait donc pile 20 ans. Et Frontex, d'après vous, je vous cite dans votre tribune, que vous avez coécrite avec Théo Michel, "Frontex n'a jamais réussi à efficacement endiguer les vagues d'immigration en Europe. Pire, elle aura enchaîné les échecs migratoires." En quoi a-t-elle échoué et pourquoi 7 ou 16 échecs ?
Adrien Hall : Alors, en quoi elle a échoué ? Il suffit de regarder les chiffres. Aujourd'hui, quand on constate l'évolution des chiffres migratoires, on constate qu'on a une augmentation sur les 4 dernières années. On est au pic depuis 2016, c'est-à-dire post-crise des migrants, où il y en a eu plus d'un million de migrants qui est arrivé en Europe.
Philippe David : Mais ce qui a fait plaisir à certains pays européens, notamment l'Allemagne.
Adrien Hall : Oui, après on constate aujourd'hui que...
Philippe David : Avec Ursula von der Leyen, qui disait « on va y arriver ».
Adrien Hall : Mais maintenant, les Allemands sont très inquiets avec la montée de la FD, donc ils sont peut-être en train de payer ce choix. (...)