Haitian police officers deploy in Port-au-Prince, Haiti, on March 9, 2024. - Sporadic gunfire rang out in Port-au-Prince late March 8, an AFP correspondent there heard, as residents desperately sought shelter amid the recent explosion of gang violence in the Haitian capital. (Photo by Clarens SIFFROY / AFP)
Haïti : comment le pays peut-il sortir de cette crise ?
Une crise sécuritaire sans précédent... Depuis plusieurs jours, les gangs armés, qui contrôlent 80% de Port-au-Prince, la capitale d'Haïti, et les routes menant aux autres régions, attaquent des commissariats, prisons, tribunaux et autres infrastructures et réclament la démission du Premier ministre haïtien Ariel Henry. Lundi 11 mars, ce fut chose faite ; Ariel Henry a annoncé sa démission. Une déclaration signe d'apaisement futur ? On en parle avec Volcy Assad, journaliste et PDG de la gazette Haïti News.
Les invités
André Bercoff met en lumière, du lundi au jeudi, un événement d'actualité qui fait polémique. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"On a l'impression d'une espèce de chaos total."
André Bercoff : Haïti chéri, Haïti chéri, et Haïti vraiment, on se demande ce qui se passe, on voit, on lit les nouvelles, on regarde les images et on ne comprend pas ce chaos et on se demande ce qu'il se passe aujourd'hui. Et nous sommes très heureux d'avoir avec nous Volcy Assad, journaliste, qui est président directeur général de la casette Haïti News. Bonjour monsieur Assad.
Volcy Assad : Bonjour à vous, bonjour.
André Bercoff : Merci d'être avec nous en direct de Haïti. Qu'est-ce qui se passe exactement ? Parce que nous on reçoit, on est loin, on reçoit les images, on entend les sons, on entend alors le premier ministre qui vient de démissionner et on a l'impression d'une espèce de chaos total, et qu'est-ce qui se passe exactement monsieur Assad ?
Volcy Assad : Bon, il faut dire que ça va très vite, on s'y attendait, on s'y attendait, on savait que cela allait venir en raison du fait que bon, le premier ministre avait déjà perdu tout le contrôle depuis un certain temps, Il a vraiment totalement basculé quand il s'est rendu au Kenya, justement pour le cadre de la signature d'un accord de réciprocité avec le Kenya. Devant permettre le déploiement des troupes kenyans en Haïti, comme vous le savez, l'ONU avait voté une résolution permettant cette force de déployer l'environnement de Mati, les gangs qui grandissent, les gangs qui prennent le contrôle pratiquement total de la situation en Haïti. Et bien, hier soir, très tard, le premier ministre a dû plier bagages, il a dû plier bagages. (...)