L'aéroport d'Orly comme maison de passe ? On en parle avec Alex Jordanov, journaliste d'investigation.
Les invités
André Bercoff met en lumière, du lundi au jeudi, un événement d'actualité qui fait polémique. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"C'est une espèce de maison à ciel ouvert ?"
André Bercoff : Ah oui, Dimanche à Orly, Dimanche à Orly. Oui, c'est pas d'hier ça, c'est une chanson de Gilbert Bécaud qui date d'il y a 50 ans. Mais aujourd'hui, quand on va pas seulement le Dimanche, mais quand on va à Orly, on découvre des choses tout à fait hallucinantes. Et c'est dans le journal L'envers des affaires, le magazine trimestriel de Carl Zero, L'envers des affaires. Et je dois dire qu'en recevant, j'ai lu, j'ai lu une enquête qui m'a absolument passionné, je crois qu'il vous passionnera aussi. Faut le dire, L'envers des affaires, il est en kiosque bien sûr. La grande passoire, la grande passoire. Orly comme maison de passe. Et donc, j'ai lu votre, vraiment votre enquête à Alexandre Daneuve, c'est absolument... Vous êtes journaliste d'investigation, vous avez écrit beaucoup, beaucoup, beaucoup d'articles. Et encore une fois, je rappelle que journaliste d'investigation, c'est la base. S'il n'y a pas d'investigation, il y a quoi ? Il n'y a rien. Et donc, racontez-nous, parce que quand j'ai lu ça, j'ai dit, mais c'est pas possible. Vous parlez du recrutement de la police des frontières, comment ça se passe. Vous parlez des trafics, vous parlez des fichiers S, vous parlez de la drogue. Mais c'est quoi ? C'est une espèce de maison à ciel ouvert ?
Alex Jordanov : Moi-même, j'étais surpris, je ne connaissais pas ce monde. Et alors, tout d'abord, il faut quand même écarter toute connotation politique à cet article-là. Parce que c'est quand même sensible, l'immigration est... Et il y a la drogue.
André Bercoff : Non mais il y a l'effet, il y a la réalité.
Alex Jordanov : La situation nous a été signalée par des lanceurs d'alerte, qui font au général à la gauche. Worldwide Alert Watchers. Et donc, on a été voir par nous-mêmes ce qui se passait. Alors, on rencontre des policiers, des douaniers. Et moi, j'étais choqué. On est dans une situation où ils sont tous désabusés.
André Bercoff : Découragés, pratiquement ?
Alex Jordanov : Oui, à la fin, je me suis permis de leur demander. Vous n'avez pas l'impression d'avoir des emplois fictifs. Ils ne savaient pas quoi me répondre, parce que c'était un peu gêné.
André Bercoff : Mais alors, c'est quoi la réalité ? C'est-à-dire qu'il n'y a pratiquement plus de contrôle ou quoi ? (...)