Par André Bercoff
avec Georges Kuzmanovic, Nadia Remadna
Européennes : les souverainistes peuvent-ils créer la surprise ?
André Bercoff reçoit Georges Kuzmanovic, tête de liste "Nous le peuple", pour parler des élections européennes. Les souverainistes peuvent-ils créer la surprise ?
Les invités
André Bercoff met en lumière, du lundi au jeudi, un événement d'actualité qui fait polémique. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Mais au-delà des sondages et au-delà de tout ça, pourquoi vous estimez important de vous présenter ?"
André Bercoff : Eh, image de la France, La France, la France, la France... On parle de la France, mais on parle de l'Europe, bien sûr. Vous savez que dans, maintenant, moins d'un mois, le 9 juin exactement, les élections européennes sur tout le continent, 450 millions d'électeurs sont appelés à voter. Combien voteront ? On verra. Mais en attendant, effectivement, on parle du matin au soir, du soir au matin, les grandes listes sont là, se succèdent, et c'est très bien. Mais les petites, ce qu'on appelle les petites listes, eh bien, on n'en parle pas beaucoup, elles sont vraiment invisibilisées. Et je crois que, vraiment, il n'y a pas de raison, Il n'y a pas de raison, puisqu'il y a des citoyens français et des citoyennes qui se présentent. Et nous sommes aujourd'hui avec la liste "Nous le Peuple", Georges Kuzmanovic, Nadia Remadna. Alors, Georges Kuzmanovic, d'abord, pourquoi vous présentez ? Pourquoi vous présentez ? Parce qu'aujourd'hui, vous êtes qualifiés. Vous n'êtes pas les seuls. On dit, oui, ils vont faire 0,1% ou 1% ou 2%. Mais au-delà des sondages et au-delà de tout ça, pourquoi vous estimez important de vous présenter ?
Georges Kuzmanovic : Parce que nous refusons que la France soit dissoute dans l'Union Européenne. Nous refusons la fédéralisation en marche forcée de l'Union Européenne. D'ailleurs, je suis à l'origine, avec quelques autres, d'une tribune qui a fait écho dans le Figaro sur le refus de fédéralisation et d'extension infinie de l'Union Européenne. Nous voulons défendre la démocratie, car la manière dont se construit cette Union Européenne se fait à l'encontre de la démocratie. Contre les peuples, contre les référendums, quel que soit le pays en Europe, les peuples votent contre. Et puis, pour l'illustrer, nous avons fait une liste citoyenne. Alors, vous avez dit, André, c'est une petite liste, mais c'est une grande liste par les citoyens qui sont dessus. Et ce n'est pas une liste de politiciens professionnels, de gens qui n'ont fait que cela. Regardez, Gabriel Attal n'a jamais travaillé, tout le temps dans les ministères. Jordan Bardella, de l'autre côté, pareil, jamais travaillé, que de la politique. M. Ciotti, pareil, notre liste, ce sont des gens qui travaillent, qui ont une expérience concrète, celle des Français, que ce soit dans l'industrie, que ce soit dans l'associatif avec Nadia, que ce soit des journalistes, des agriculteurs. On a trois vrais agriculteurs, dont Philippe Grégoire, que vous avez reçu ici.
André Bercoff : Tout à fait.
"Pourquoi et comment ça se fait que vous êtes souverainiste ?"
Georges Kuzmanovic : Nous avons une gardienne d'immeubles, des ouvriers, des ambulanciers, des pompiers, des anciens militaires. Il y a le prince Joachim Murat, qui, avec moi, a la qualité d'être ancien combattant pour notre pays. Il y a très peu de listes qui ont... Ces gens-là, qui présentent des Français réels, qui viennent d'origines différentes.
André Bercoff : La société civile, quoi.
Georges Kuzmanovic : Mais la vraie société civile, et pas la société civile d'Emmanuel Macron et que des gars qui travaillent au CAC 40.
André Bercoff : Ça, c'est la société galonnée.
Georges Kuzmanovic : C'est la société galonnée civile, voilà, exactement.
André Bercoff : Alors, justement, moi, la question que je vais vous poser, là, pourquoi et comment ça se fait que vous êtes souverainiste ? Vous proclamez souverainiste ou vous n'aimez pas ce mot ?
Georges Kuzmanovic : Oui, passons sur les terminologies, mais on défend la souveraineté de la France.
André Bercoff : Je parle du fond, je parle pas du fond. (...)