European Commission President Ursula von der Leyen speaks on the occasion of the awarding of the Westphalian Peace Prize to the French President, at the city hall in Muenster, western Germany, on May 28, 2024. - French President Emmanuel Macron is undertaking the first state visit by a French president to Germany in a quarter of a century. (Photo by Rolf Vennenbernd / POOL / AFP)
Par André Bercoff
avec Diane Protat, Frederic Baldan
Où en est la plainte contre Ursula Von der Leyen ?
Où en est la plainte contre Ursula Von der Leyen ? On en parle avec Diane Protat, avocate au barreau de Paris, et Frederic Baldan, lobbyiste et lanceur d'alerte.
Les invités
André Bercoff met en lumière, du lundi au jeudi, un événement d'actualité qui fait polémique. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Vous demandez de retirer la candidature de Madame Ursula von der Leyen au poste de Présidente de la Commission Européenne."
André Bercoff : C'est Ursula von der Leyen qui se lave les mains en train de chanter l'hymne européen, bien sûr, merci encore une fois Ludwig von. Alors, vous savez très bien qu'il y a quelques temps, un certain nombre de personnes, notamment un certain lobbyiste qui s'appelle Frederic Baldan, assisté d'une certaine avocate qui s'appelle Diane Protat, a introduit, et puis il y a eu plusieurs aussi, actions à l'étranger, notamment par le New York Times et compagnie, mais a introduit une requête très très précise, et alors le 28 mai, c'est-à-dire il y a vendredi, Maître Protat, bonjour, vous avez envoyé, vous êtes avocate de Frédéric Baldan, et vous avez envoyé une lettre d'avocat aux 27 dirigeants européens, ainsi qu'à Manfred Weber, Président du Parti Populaire Européen, majoritaire dont Ursula von der Leyen est membre. Alors, qu'est-ce que vous demandez, évidemment, résumé, dans cette lettre ?
Diane Protat : Bonjour M. Bercoff, bonjour à tous, et bien, pour être direct, dans cette lettre, il s'agit d'une mise en demeure, et nous mettons en demeure le Conseil Européen de saisir la Cour de Justice, au fin qu'elle prononce la démission d'office et la déchéance du droit à pension de Madame von der Leyen, mais également...
André Bercoff : Vous demandez sa démission d'office ?
Diane Protat : Oui, sa démission d'office, puisque c'est le pouvoir de la Cour de Justice, si elle est saisie par les autres instances européennes, et notamment les membres de la Commission ou les membres du Conseil Européen, donc s'il y a des graves fautes qui ont été commises, la Cour de Justice peut la déclarer démissionnaire, ainsi que tous les autres membres de la Commission, peut prononcer la déchéance du droit à pension, et nous avons également mis en demeure le Parti Politique Européen, le PPE, excusez-moi, le Parti Populaire Européen, de retirer la candidature de Madame Ursula von der Leyen au poste de Présidente de la Commission Européenne, puisqu'elle n'en remplit plus les conditions en tant que fonctionnaire.
"Madame von der Leyen est intouchable, ce n'est pas vrai du tout."
André Bercoff : Alors, très bien, et c'est la suite de l'action que vous avez déjà, il y a combien de temps que vous avez commencé cette action avec Frederic Baldan ?
Diane Protat : Pour le résumer clairement et simplement, vous nous avez reçu au mois d'avril 2023, c'est la date à laquelle mon client a porté plainte contre Madame Ursula von der Leyen d'entre les mains d'un juge d'instruction belge, pour des faits de destruction de documents publics, d'immixtion dans des fonctions publiques, de corruption et de prise illégale d'intérêt. Depuis lors, cette affaire a avancé, de nombreux partis et des États s'y sont joints, il y a eu une audience le 17 mai à Liège, qui était une audience, on reviendra dessus, qui a été demandée par le procureur européen, et Madame von der Leyen a été convoquée pour cette audience, ainsi que le dirigeant de Pfizer, ainsi que les autres...
André Bercoff : Et comme d'habitude, ils ne sont pas venus, on le sait.
Diane Protat : Et bien justement, c'est pour ça l'intérêt, c'est pour ça qu'on peut penser évidemment qu'ils sont venus, représentés par leur avocat évidemment.
André Bercoff : Oui c'est ça, eux-mêmes en personne ne sont pas venus.
Diane Protat : On dit souvent que Madame von der Leyen est intouchable, ce n'est pas vrai du tout. (...)