Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio André Bercoff Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio André Bercoff reçoit aujourd'hui le médecin belge David Bouillon pour son documentaire « Serment d'hypocrate et dignité » qui parle de la maltraitance invisible.
- Oui, bonjour David Bouillon, bonjour Maryse.
- Bonjour M. Bercoff, bonjour Sud Radio.
- Ce qui est intéressant d'abord, c'est pas par hasard qu'on a mis Jacques Brel, un autre belge, un belge, ô combien et ô combien justement connu et qui restera.
- Alors vous êtes médecin généraliste, David Bouillon, on vous a déjà reçu, toujours avec plaisir.
- Vous avez créé en 2018 la fondation Lagardère pour aide, soins et protection de la personnalité.
- Donc c'est quand même là, vous avez d'ailleurs, vous me corrigez si je me trompe, vous avez pris en charge plus de 10 000, vous, dans la fondation, plus de 10 000 personnes effectivement en maltraitance par prévention de dignité ou de soins, etc.
- Protocole de prise en charge, voilà.
- Et vous venez de réaliser avec le réalisateur juif, Bréac, un documentaire qui s'appelle « Serment d'hypocrate et dignité » sur cette maltraitance, surtout chez les personnes âgées, mais pas seulement.
- On va aussi en parler, évidemment, avec Maryse.
- Alors, effectivement, vous, ce que vous dites, et vous l'avez répété déjà chez nous et ailleurs, David Bouillon, c'est que vous dites, au fond, le devoir d'un médecin traitant, c'est le traité.
- Et le devoir d'un médecin traitant, quand il y a eu toute cette histoire, on ne va pas revenir sur le Covid et la vaccination, mais c'est surtout d'être là quand il y a maltraitance.
- Mais comment vous définissez cette maltraitance ? Surtout, vous dites la maltraitance individuelle.
- La maltraitance invisible, c'est quoi exactement ? C'est une très bonne question.
- La maltraitance invisible, cela veut dire qu'il y a des personnes âgées, mais il y a aussi des enfants, il y a aussi des femmes battues, mais il y a des personnes âgées qui vivent leur souffrance, leur mal-être, une certaine violence, une privation de soins, une privation de confort, une privation de logement.
- Dans des moments où il y a cette dignité qui est oubliée, qui est méprisée, ces personnes n'ont pas d'aide.
- N'ont pas d'aide.
- N'ont pas d'aide immédiate.
- Et donc, cela veut dire qu'ils restent seuls face à leur souffrance et il faut se démener pour essayer d'avoir de la protection.
- Alors, quand je dis invisible, c'est grave ce que je dis, puisque c'est une maltraitance invisible par les autorités politiques, par les autorités judiciaires et par l'ordre des médecins.
- Pourquoi je dis que c'est grave ? Parce que ces personnes qui sont victimes de maltraitance ne sont pas écoutées, pas entendues par ces élus politiques.
- Par les institutions, par les autorités.
- Par les institutions qui sont censées les aider.
- Et donc, évidemment, s'ils ne sont pas entendus, ils ne sont pas écoutés, ils sont alors encore moins aidés, encore moins soignés, mais surtout encore moins protégés et sauvés.
- Alors, évidemment, cette maltraitance dans les maisons de repos, donc dans les EHPAD en France, cette maltraitance qu'on a connue pendant ces crises sanitaires où on a obligé les personnes âgées à rester chez elles avec du paracétamol devant une pneumonie, devant une septicémie.
- De ne pas pouvoir leur famille, de ne pas pouvoir qui que ce soit.
- De ne pas avoir leur famille, mais surtout leurs petits-enfants.
- Et on leur a même interdit en Belgique d'aller à l'hôpital face à cette Covid avec complications.
- Et en France, on les a même euthanasiés, entre guillemets, avec ce rivotril.
- Et donc, alors qu'une personne âgée, et c'est pour ça que le titre est puissant, parce que c'est le serment d'Hippocrate, c'est le serment des médecins, de l'ensemble des médecins.
- Qui est devenu assez souvent un serment d'hypocrite pendant un certain temps.
- Non, puisque dans ce serment, on parle de la dignité humaine.
- On parle du droit à la vie, on parle de la souffrance.
- On parle qu'il faut soigner tout le monde, qu'on soit gène ou âgé.
- Ou qu'on soit de race ou de communauté ou de religion différente.
- Si le serment était respecté, même sous la contrainte.
- Même sous la contrainte de l'État...
Transcription générée par IA