Par André Bercoff avec Jean-Paul Pelras
Les agriculteurs : une espèce en voie de disparition ?
La crise des agriculteurs continue
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio André Bercoff. Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- On l'aime, on l'aime, mais on n'a pas tellement envie de l'entendre, cette marche funèbre de Chopin.
- Mais on se pose vraiment des questions, on se pose vraiment des questions, les agriculteurs.
- Bonjour Jean-Paul Pelleras.
- Bonjour André Bercoff.
- Bonjour. Je suis toujours heureux de vous recevoir.
- Vous êtes journaliste, vous êtes spécialiste de l'agriculture, enfin vous avez été vous-même agriculteur.
- Et je voudrais rappeler quelques chiffres, quelques chiffres simplement, Jean-Paul Pelleras, que vous connaissez, mais que peut-être un certain nombre d'auditeurs et de résistants de Sud Radio ne connaissent pas.
- Nombre d'agriculteurs en France.
- En 1980, 1,2 million.
- En 2024, 400 000.
- Moins 66% d'agriculteurs en 40 ans.
- Nombre de fonctionnaires du ministère de l'Agriculture.
- En 1980, 18 000.
- En 2024, 36 000.
- Moins 66% d'agriculteurs en 40 ans.
- Plus 100% de fonctionnaires au ministère de l'Agriculture en 40.
- C'est-à-dire, soyons clairs, un fonctionnaire pour 66 agriculteurs en 1980, 2024, un fonctionnaire pour 11 agriculteurs.
- Alors, Jean-Paul Pelleras, bon, ça ce sont des chiffres derrière, il y a des vies, des existences.
- Franchement, alors on sait que ça y est à nouveau, on parle des mouvements qui vont repartir, on va bloquer des autoroutes, on va peut-être bloquer un certain nombre d'institutions.
- Mais en fait...
- Est-ce que c'est le baroud d'honneur ? Est-ce que c'est déjà vraiment plié, tout cela ? Écoutez, c'est...
- Disons qu'on s'aperçoit qu'il y a une paupérisation du secteur, c'est évident.
- Pour revenir à ce que vous disiez par rapport aux fonctionnaires du ministère de l'Agriculture, il faut constater une chose, il s'agit d'un système qui s'auto-alimente, finalement.
- Ce sont des gens qui créent les normes, bien souvent inadaptées, adaptables et inadaptées, et qui ensuite contrôlent leurs applications.
- Alors bon, voilà.
- Vous voulez dire qu'ils créent les problèmes et c'est à eux de les résoudre ? C'est-à-dire qu'à un moment donné, voilà, ils sont en train de...
- Bon, ils créent les normes et ensuite ils vont contrôler chez les agriculteurs.
- Voilà, comme ça, au moins...
- D'accord.
- Le problème, c'est que vous pouvez aujourd'hui dire...
- Tous les gens qui tournent autour de l'agriculture, parce que l'induction est quand même importante, elle n'est pas uniquement dans les ministères.
- Elle est dans tous les organismes, et Dieu sait s'il y en a, hein, voilà.
- Tous ces gens-là vivent de l'agriculture, vivent sur le dos de l'agriculture, bien souvent.
- Demain, vous supprimez tous ces postes.
- Bon, l'agriculteur continuera d'être agriculteur.
- Vous supprimez l'agriculture, demain.
- C'est fini.
- D'un, on ne mange plus.
- De deux, tous ces gens-là perdent leur boulot.
- Ça, je pense qu'il faut quand même le rappeler de temps en temps.
- Ben oui, oui, ça me paraît quand même...
- Ça me paraît même du bon sens.
- C'est réglementaire, Jean-Paul Penrace, vous avez raison.
- Mais, en fait, la question que je posais, c'est qu'on a l'impression, encore une fois, de l'extérieur, on ne vit pas le monde de l'agriculture, qu'il y a...
Transcription générée par IA