Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio André Bercoff. Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- La vie privée, le domaine public. La place privée, les bancs publics.
- Le public et le privé, le public et le privé. C'est vrai que la question redevient tout le temps.
- On parle du public, du privé, le secteur public, le secteur privé.
- Mais là, il s'agit de quelque chose qui enflamme toujours.
- Rappelez-vous Alain Savary, il y a 40 ans, la manifestation pour l'école libre, un million et demi de personnes dans la rue.
- Et puis là, un article de La Croix qui dit, voilà, voilà, un amendement déposé par la France Insoumise dit qu'il faut la gratuité de l'enseignement public, de l'école publique.
- Et pour cela, eh bien, il faut déshabiller Pierre pour habiller Paul.
- Et Pierre, c'est l'enseignement privé. 6 milliards 300 millions de subventions au privé.
- Eh bien, comme on n'a pas beaucoup d'argent en ce moment, ça va passer au public.
- Je résume caricaturellement, mais c'est un peu ça.
- Or, Paul Vannier, vous êtes député de la France Insoumise, vous êtes un des auteurs de l'amendement.
- Vous dites, c'est pas ça du tout, cet amendement ne porte absolument pas là-dessus.
- Bonjour André Bercoff, merci de votre invitation et de me permettre en effet de rétablir, une vérité, celle d'un député qui fait un travail parlementaire tout à fait habituel.
- En projet de loi de finances, quand vous faites un amendement qui va créer une dépense, vous devez le gager.
- C'est l'article 40 de la Constitution, c'est-à-dire que vous ne pouvez pas créer une charge supplémentaire au budget de l'État.
- Donc vous dites, s'il y a une dépense, vous devez dire comment la financer.
- Et en effet, moi avec mon groupe, avec les Insoumis, avec le nouveau Front Populaire, nous voulons faire la gratuité réelle de l'école.
- Vous savez que l'école elle coûte aujourd'hui, elle coûte pour les familles, la cantine, les transports, les fournitures.
- C'est une dépense importante.
- Merci.
- C'est vraiment particulier pour les plus modestes d'entre elles.
- Ça met les élèves dans une situation parfois d'inégalité, ils ne peuvent pas accéder par exemple aux sorties scolaires.
- Donc ça nous paraît être un combat républicain, un combat pour l'égalité qu'il faut mener.
- Mais nous ne cherchons pas à atteindre cet objectif en supprimant le financement de l'école privée.
- Ça c'est une contre-vérité et je regrette qu'en effet le journal La Croix, et j'en ai parlé avec le journaliste qui a écrit cet article, ait publié cette fausse information.
- Parce qu'encore une fois, il s'agit toujours de devoir faire ce gage.
- Donc de trouver une source de financement.
- Par ailleurs, pour être très précis...
- C'est la loi qui oblige...
- Exactement.
- C'est ça.
- Elle oblige le parlementaire à faire ça.
- Et pour être très précis, à la fin de cet amendement, de mon amendement, il y a une phrase très importante.
- Il est écrit, les signataires de cet amendement appellent le gouvernement à lever le gage.
- C'est assez traditionnel.
-...
Transcription générée par IA