Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio André Bercoff. Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- On va aller très loin.
- Voilà. Je vous ai dit qu'on allait très loin. Oui, c'est le Salvador.
- Le Salvador, en Amérique latine, la République du Salvador.
- Eh bien, il s'est passé des choses tout à fait passionnantes.
- C'est le livre national du Salvador qu'on entend.
- Il s'est passé des choses très intéressantes, dont on n'a pas beaucoup parlé encore, dans les médias et ailleurs.
- C'est qu'il y a cinq ans a été élu un nouveau président, un jeune président qui s'appelle Naïb Boukele.
- Alors, il faut rappeler, nous sommes avec Pierre-Marie Sèvres, directeur de l'Institut pour la justice, qu'on n'a que toujours avec plaisir.
- Bonjour Pierre-Marie Sèvres.
- Je viens avec plaisir.
- Dites-moi, alors, rappelez-nous d'abord.
- Ce qu'était la situation au Salvador, il y a cinq ou six ans.
- Alors, il y a cinq ou six ans.
- Alors, en fait, les choses peuvent même remonter jusqu'aux années 90.
- Dans les années 90, ce sont des immigrants salvadoriens aux Etats-Unis qui ont créé des groupes, des gangs.
- On appelait ça des gangs de rue, des gangsters.
- Ah, c'est parti des Etats-Unis.
- C'est parti des Etats-Unis.
- D'accord.
- Ce sont les salvadoriens aux Etats-Unis, donc la diaspora salvadorienne, qui était principalement à Los Angeles, qui a créé des gangs.
- Vous savez, aux Etats-Unis, il y avait déjà beaucoup de gangs d'afro-américains, etc.
- Et d'autres.
- Et les salvadoriens se sont unis dans un gang qu'on a appelé les Maras.
- Alors, on a la MS-13, notamment.
- Et donc, tous ces gangs-là, on les appelle les Maras.
- Et ils étaient aux Etats-Unis dans les années 90.
- Et à partir des années 2000, les Etats-Unis ont eu une politique anti-gang un peu plus forte.
- Et donc, ça a expulsé pas mal les gangs des Etats-Unis.
- Et ils sont retournés au Salvador.
- D'accord.
- Et là, pendant une quinzaine d'années, voire une vingtaine d'années, les gangs ont mené le pays à la baguette.
- Des extorsions.
- Ils ont dirigé le pays.
- Pratique.
- Ils ont dirigé le pays.
- Ils tenaient la rue.
- Tous ces membres-là tenaient la rue.
- Ils se promenaient fièrement dans les rues salvadoriennes.
- Ils vivaient d'extorsions, évidemment, de raquettes, de braquages, de tout ce que vous voulez.
- Le narcotrafic, c'était le trafic en drogue.
- Alors, pas tant que ça.
- Pas tant que ça, le narcotrafic.
- C'est quoi ? Mais ils vivaient de quoi, alors ? Ils vivaient d'extorsions, de raquettes.
- D'extorsions.
- Comme la mafia.
- Carrément.
- C'était de la mafia, la mafia sicilienne.
- Voilà, c'était de la raquette.
- Ils faisaient payer les marchands, les épiciers, tout ça, vous payez, etc.
- Et donc, ça avait en plus un poids économique absolument énorme pour le pays.
- Et donc, ça se passait comme ça et ils étaient complètement à leur aise.
- Ils allaient parfois en prison, mais premièrement, ils convoquaient les conférences de presse dans les prisons.
- Dans les prisons, d'accord.
- Ils menaient leurs affaires, comme en France, d'ailleurs, ils menaient leurs affaires depuis...
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