Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, André Bercov. Bercov, dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Je ne vous demande pas de vous repentir pour ce qu'ont fait vos aînés, mais au moins, il faut reconnaître mon martyr.
- Le martyr de la résistance, le martyr de la lutte armée.
- Les milliards de dollars ne vont pas me le rendre, et sa valeur est beaucoup plus élevée que n'importe quelle somme d'argent.
- Je ne vous demande pas des indemnités sous forme d'argent, je veux une indemnité morale, et il faut reconnaître ce qui s'est passé.
- Je me considère comme l'enfant de Moustapha Benboulaïd.
- Et voilà.
- Je ne demande pas d'argent, je demande, nous sommes des victimes, je demande réparation, je demande réparation.
- Qui parle ? Qui parle ? Eh bien, c'est le président algérien, M. Teboun, M. Teboul, de l'un de ses nombreux, nombreux, très nombreux discours, ces temps-ci, sur la France, sur les relations entre la France et l'Algérie, et qui, effectivement, on en a déjà beaucoup parlé, mais là, ça atteint un degré, je dirais, de violence, en tout cas, d'intensité, assez rarement égalée, je crois.
- Xavier Driancourt, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Vous êtes ancien ambassadeur de France en Algérie.
- Je le rappelle que vous avez été, pendant sept ans, une période de quatre ans et une période de trois ans, sous deux présidents différents, c'est ça ? Deux présidents français et deux présidents algériens.
- Deux présidents français différents et deux présidents algériens, exactement.
- Et alors là, on a l'impression, et il y a aussi Boualem Sansal, prise en otage, en tout cas, depuis quelques...
- Depuis au moins deux mois, si non plus.
- Mais au fond, qu'est-ce qui se passe ? Vous avez reçu, on en avait parlé au départ, les refus de M. Théboune de venir en France et trois visites calées.
- Mais qu'est-ce qui fait que la situation, en tout cas, que le ton monte de plus en plus, malgré les accords de 2022, etc. ? Comme vous l'avez dit, on est dans une escalade sans précédent.
- Ce qui a déclenché cette escalade...
- Et cette nouvelle crise franco-algérienne, parce qu'il y en a déjà eu beaucoup avant, mais celle-ci est durable et profonde, c'est la reconnaissance par la France de la marocanité du Sahara occidental.
- Et c'est ça, le point de départ.
- Parce que pendant des années et des années, nous avons eu un jeu d'équilibre entre Maroc et Algérie, en tant que membre du Conseil de sécurité à l'ONU, sur la question du Sahara occidental.
- Depuis très longtemps.
- Depuis.
- Depuis Chirac, depuis Mitterrand.
- D'accord.
- Il y avait toujours un équilibre entre les deux pays.
- Et à l'ONU, nous jouions cet équilibre.
- Et puis pendant sept ans, le président de la République a quand même eu une politique pro-algérienne très prononcée.
- Et du coup, les Algériens se sont crus soutenus par la France.
- Et puis au mois de juillet dernier, ils lisent avec stupeur la lettre du président Macron au roi Mohamed VI...
Transcription générée par IA