Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio André Bercoff. Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Nous sommes en avril 2018 sur LCI et avec la journaliste Audrey Crespo-Mara, elle interview quelqu'un et il lui tient à peu près ce langage écouté.
- Si on vous proposait un poste de ministre de la justice, vous l'accepteriez ? Sûr ? Oui, sûr. Vous voulez que je vous le signe ? Oui. D'abord, personne ne me le proposera, ce sera un bordel.
- Mais alors, personne n'aurait jamais l'idée. Sotte, totalement saugrenue, incongrue, invraisemblable de me proposer cela.
- Et moi franchement, je n'accepterais jamais un truc pareil, non. Pourquoi ? Parce que c'est pas mon métier. Faut en avaler des couleurs pour faire de la politique.
- D'abord, il faut être d'accord avec tous les copains du gouvernement auquel on appartient soi-même.
- C'est-à-dire quoi ? Il faut manger son chapeau tantôt.
- En attendant, c'est une discipline. C'est un exercice, j'en ai pas les compétences.
- Et puis, non, non, pas du tout, j'aimerais pas faire ça.
- Voilà, pas du tout, j'aimerais pas faire ça, je ferai jamais ça, jamais.
- Et qui est cette personne ? Ben, vous l'avez tous reconnue, bien sûr, il s'agit d'Éric Dupond-Moretti, qui est devenu, quelques deux ans plus tard, ministre de la justice chez Emmanuel Macron, sous Emmanuel Macron, disons cela.
- Alors, Hervé Lehmann, bonjour. Bonjour.
- Vous êtes ancien juge d'instruction, vous êtes aujourd'hui avocat au bar de Paris, et vous venez d'écrire le procès Dupond-Moretti aux éditions du Cerf.
- Alors, justement, c'est quand même tout à fait intéressant, et vous analysez, dans ce bouquin, vous racontez un peu tout, les sous-bassements, comment c'est arrivé et tout, qu'un ministre, qu'un avocat, qui s'est fait connaître d'abord sous le surnom d'acquittateur, parce qu'il a beaucoup de talent, et il acquitte bien, il a fait acquitter en tout cas, et qui, avec les juges, a des relations plutôt conflictuelles, c'est le moins que l'on puisse dire, ils n'ont pas, pour le si de Moretti, les yeux de chimène, et vice-versa, et il devient ministre de la justice, garde des Sceaux.
- Alors d'abord, qu'est-ce que ça signifie avec le recul ? Vous regardez tout le bilan de Dupond-Moretti, vous racontez effectivement son ascension, avocat ou trop, tout ce qui s'est passé, et puis son combat contre un certain nombre de juges, et puis le voilà, en 2020, en juillet 2020, il est garde des Sceaux.
- Et au fond, quelles leçons tirer de là ? Parce que votre livre raconte très très bien ça, avec moult détails, quelles leçons on peut en tirer ? Écoutez, c'était une très très mauvaise idée de nommer Éric Dupond-Moretti garde des Sceaux.
- C'était un, vous l'avez dit, c'était un très grand avocat d'assises, et il n'était pas du tout fait pour être garde des Sceaux, il le savait d'ailleurs.
- Puisque l'interview que vous venez de diffuser le montre.
- Il était parfaitement lucide sur ce que...
- Il dit...
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