Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio André Bercoff. Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Je t'aime, je t'aime, oui je t'aime, moi non plus.
- Et oui Serge Gainsbourg, Jane Birkin, je t'aime moi non plus.
- Alors Philippe Bilger, vous venez d'écrire, vous venez de publier Me Too Much, donc aux éditions Heliopole.
- On va pas présenter Philippe Bilger, ancien magistrat, président de l'Institut de la Parole et quand même, last but not least, l'un des piliers des vrais voix sur Sud Radio et puis AC News, on vous entend et on voit aussi AC News bien sûr, dans l'émission de Pascal Praud. Mais Philippe Bilger, alors qu'est-ce qui vous a piqué de dire, ah là là, cette histoire de Me Too, Me Too Much, ça veut dire, est-ce que vous trouvez franchement que ce qui s'est passé, allez on va pas tout citer, mais vous les citez dans votre livre, PPDH, Gérard Depardieu, sans citer, vous ne les citez pas, mais quand même ce qui s'est commencé en Amérique avec Weinstein, avec les producteurs, avec les comédiens, tout ça a suscité en vous quand même une espèce d'ire, je dirais, de colère, non pas rentrée, mais voilà, vous l'avez sortie, pourquoi ? Merci mon cher André d'abord de m'accueillir, même si je n'ai pas beaucoup de trajet à faire.
- Et le livre est venu, je vais tout vous dire.
- Durant les vacances, j'aime écrire et mon blog ne suffisait pas, j'ai envie d'écrire quelque chose en me mettant dans la peau d'un grand avocat qui avait envie à la fois de dire ce qu'il pensait de Me Too et en même temps, parce qu'il se sentait menacé par un site Mediapart qui s'est fait une spécialité de mettre en cause des comportements.
- Des comportements masculins, surtout lorsqu'ils sont célèbres et médiatisés.
- On sent que Mediapart, vous aimez, vous non plus.
- J'ai dû choisir un site et objectivement, j'aime beaucoup Mediapart sur l'investigation, je constate qu'ils allaient à droite et à gauche, en revanche, je n'aime pas du tout l'idéologie des douilles plein ailes.
- Donc j'ai dû choisir un site et au fond, j'avais le sentiment sur certains plateaux, des gens comme la brillante Elisabeth Lévy qui n'aimait pas du tout cette cause des femmes de défendre Me Too.
- Mais j'étais frustré parce que je ne pouvais pas dire exactement ce que je pensais.
- Et je l'ai dit dans ce petit livre.
- Alors vous pensez, alors je l'ai lu ce petit livre, il se lit facilement et agréablement, Philippe Bilger, mais vous pensez en fait, d'abord, une question que je vous ai posée, pourquoi ce n'est pas Philippe Bilger, pourquoi vous avez eu besoin de vous glisser ? C'est un apôtre d'un avocat.
- Philippe Bilger est assez légitime et plus que ça pour dire voilà ce que je pense de Me Too et compagnie.
- Oui, mon cher André, oui, on peut se poser la question, mais dans la mesure où j'ai voulu mettre dans la bouche de cet avocat, dans son monologue intérieur, des pensées, des sentiments, des peurs, des angoisses liées peut-être à un certain dérèglement intime, je ne tenais pas à faire apparaître cela chez moi, alors que, objectivement, ça n'est pas le cas depuis des années.
- Et donc j'ai préféré montrer de la part d'un avocat honnête, ça existe, quelles pouvaient être ses interrogations, ses craintes et ses dénonciations.
- Alors justement, parlons du fond, en fait, Philippe Bilger, quand vous parlez de Me Too, alors je ne vais pas jouer moi l'avocat.
- Avocat de la diablesse, bien sûr, et d'ailleurs, aucune femme n'est diablesse, on le sait.
- Non, mais qu'est-ce qui a amené à dire, parce que ce que vous dites quand même, il faut le dire, vous dites basta cosi, ça suffit, c'est un peu trop, vous dites, effectivement, vous en parlez, vous dites que dès qu'on commence, enfin l'avocat, votre porte-parole, disons, dit oui, écoutez, dès qu'on commence à avoir une hiade, on essaie d'avoir un geste, etc., à quoi on vous répondrait, justement ? Oui, mais attendez, ce n'est pas que des gestes, c'est la promotion canapé, c'est le metteur en scène qui dit, oui, mais si tu veux avoir ce...
Transcription générée par IA