Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio André Bercoff. Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Monsieur le Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps.
- Je viens de recevoir mes papiers militaires pour partir à la guerre avant mercredi soir.
- Monsieur le Président, je ne vous fais l'affaire, je ne suis pas sur terre.
- Et oui, vous avez reconnu la voix, la merveilleuse voix de Jean Mbaye qui chante à Capella le déserteur de Boris Vian, une chanson qui date de 1954, je rappelle.
- Eh bien, est-ce qu'on se prépare vraiment à ça ? Et apparemment, si on écoute la Commission européenne, oui, oui, ça se prépare.
- D'abord, vous avez entendu parler, on en a parlé nous-mêmes, du kit de survie.
- L'Union européenne souhaite que les habitants des 27 pays membres aient chez eux un sac contenant de quoi être autonome pendant 72 heures en cas de situation de crise ou de conflit.
- 72 heures et après, qu'est-ce qu'on fait ? Ça, c'est une chose.
- Mais surtout, il y a quelques jours, la Commission européenne a dévoilé, dans le cadre d'une préparation à l'horizon 2030, le livre blanc pour une défense européenne et a précisé les grandes lignes du plan Rearm Europe.
- Rearmer l'Europe permettant de dépenser plus de 800 milliards d'euros, le livre blanc et le plan Rearm forment le paquet défense.
- Bonjour Virginie Joron.
- Oui, bonjour.
- Alors, Virginie Joron, vous êtes députée européenne, on vous connaît, on vous accueille toujours avec plaisir parce que vous, vous ne vous contentez pas de parler, vous informez aussi et c'est quand même important.
- Alors, on va parler de beaucoup de choses concernant effectivement cette Commission européenne, cette Union européenne qui est à un carrefour aujourd'hui où d'un côté, on voit se profiler la guerre, mais aussi pour parler de paix entre notamment Trump et Poutine.
- Enfin, qu'est-ce qui va se passer Zelensky au milieu ? Et puis, on va parler du reste sur la Commission européenne, il y a d'autres choses.
- Mais là-dessus déjà, Virginie Joron, je voudrais savoir, alors les 800 milliards, ils vont être là, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que c'est que ce plan-là, ce livre blanc de la défense ? Il est aussi, comment dire, collé au rapport Draghi.
- Vous savez, c'est un rapport qu'ils ont sorti cet été.
- Pour dire que pour relancer l'économie et l'industrie en Europe, il fallait mettre sur la table 800 milliards d'euros.
- Et le hasard fait bien les choses.
- Il y a aussi cette guerre en Ukraine et en Russie qui fait qu'on se colle aussi à cette situation pour finalement imposer aux Européens de mettre sur la table ces 800 milliards d'euros.
- Donc, en fait, on suit la stratégie qui a été établie par M. Draghi, c'est-à-dire que pour relancer l'Union européenne, il faut mettre tout cet argent sur la table et donc on utilise cette crise pour faire accepter l'inacceptable puisque c'est vrai, vous l'avez dit, d'un autre côté, côté de l'Ouest, on parle de paix, mais encore aujourd'hui à Bruxelles, on ne parle pas du tout de paix.
- Et d'ailleurs, moi, je suis encore sur un autre dossier qui s'appelle EDIP, c'est aussi le marché intérieur pour l'Union européenne d'un marché de la défense.
- C'est un dossier qui est sur la table dans différentes commissions où en fait, il y a des pourparlers autour de comment mettre sur la table aussi 1,5 milliard d'euros pour relancer l'industrie en Europe.
- Alors, on n'est pas contre l'industrie européenne, au contraire, mais on voit bien qu'il y a des tensions autour de qui va bénéficier, encore une fois, de cette grosse part du gâteau.
- Et là, pour le coup, je viens de voir ce matin une réunion technique sur ce dossier parce que les enjeux sont importants, le marché de la défense est quand même un marché très important, surtout pour nous, Français.
- Et on voit bien qu'il y a une très très forte influence de la part des Polonais, je le rappelle, je le dis, parce qu'en ce moment, ils ont la présidence du Conseil.
- Ils essayent d'imposer aussi leur agenda pour défendre leurs intérêts.
- Et donc, ce matin...
Transcription générée par IA