Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio André Bercoff. Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
- Paye tes dettes, paye tes dettes, une, deux, paye tes dettes, paye tes dettes, mon vieux, paye tes dettes, paye tes dettes, c'est mieux, sans ça, ça n'ira pas.
- Eh ben oui, eh ben oui, Charles Trenet, sans ça, ça n'ira pas, évidemment, évidemment.
- Ben voilà, donc un nouveau produit, regardez, regardez comment on s'occupe de vous, Français.
- Bon, on vous demande un peu d'argent, mais qu'est-ce que c'est devant l'effort, devant le patriotisme et l'effort de guerre ? Tom Benoît, vous êtes, je rappelle, essayiste, entrepreneur, et vous êtes directeur de la rédaction de Géo Stratégie Magazine.
- Alors, c'est quoi, ce nouveau produit d'épargne ? Écoutez, moi, je vais vous faire une annonce peut-être surprenante, cher André, c'est que personne, quasiment, va se ruer vers ce produit d'épargne.
- Mais comment ? Vous êtes défaitiste à ce point ? Non, parce que les, je crois que c'est 450 millions qui attendent.
- On a récolté le gouvernement, donc le ministère de l'Économie et BPI, qui lancent ce produit d'épargne.
- Donc, un produit, c'est le livret A, par exemple, sauf que le livret A est garanti, là, ce sera un produit défense, donc il va investir...
- Non garanti, celui-là.
- Non garanti, il n'est pas garanti.
- Mais pourquoi est-ce qu'il sera plein ? Je vais vous dire.
- Très simplement, parce que c'est une question de mécanique, d'architecture.
- Il y a une loi qui s'appelle la loi Pacte, qui date de 2019, qui a été révisée en 2024.
- Il y a une nouvelle loi Industrie Verte, également, qui avait été créée par Bruno Le Maire, qui impose aux assureurs, donc qui gèrent, parfois avec ce qu'on appelle de la gestion pilotée, lorsque vous signez, on va dire en blanc de sein à un assureur, vous lui dites, vous allez gérer mon épargne, vous investissez, je ne regarde pas, c'est vous qui gérez, de la gestion pilotée.
- Et il y a une loi qui s'appelle la loi Industrie Verte, qui impose à ces assureurs d'avoir une part investie dans du non-coté.
- Et il faut qu'il y ait des unités de compte.
- Dans du non-coté, c'est-à-dire expliquer...
- C'est-à-dire des sociétés qui ne sont pas cotées.
- D'un sceau est coté, par exemple, en bourse.
- Donc vous allez avoir des grandes sociétés comme Total, Dassault, et puis vous avez des sociétés non-cotées, qui sont des sociétés d'entrepreneurs, comme j'allais dire, comme vous et moi, simplement, mais qui ont besoin de cash, tout simplement, et ça c'est très commun.
- Moi, si vous me donnez aujourd'hui 4 millions, je suis en capacité d'en générer 8.
- Et je suis très heureux si on me donne 4 millions d'argent frais de liquidité.
- Et il y a beaucoup d'entrepreneurs en France qui attendent dans la défense, la tech, d'avoir évidemment de l'argent frais.
- Et ce que je veux dire par là, c'est que...
- Alors ce produit d'épargne, oui.
- Ce produit d'épargne.
- Éric Lombard dit...
- On l'ouvre à partir de 500 euros.
- Lorsqu'on lui pose la question, et quelle est la limite ? Il ne sait pas vraiment répondre.
- Il dit, pour le moment, il n'y a pas de limite.
- Mais là où j'attire vraiment l'attention des Français aujourd'hui, c'est que...
- On peut aller jusqu'à 5 000 euros, si j'ai envie de mettre 5 000 euros.
- 5 000, 10 000, 50 000, mais quelle importance ? Vous n'irez pas, cher André, et personne n'ira.
- Personne ne va aller frapper à la porte de BPI France en disant « Je veux placer 5 000 euros sur le produit d'épargne ».
- Et pourquoi ? Personne. C'est une caricature.
- Non, non, mais je comprends.
- Et pourquoi, concrètement ? Éric Lombard a convoqué notre ministre de l'Économie, quelques assureurs lors d'un tour de table, je dirais, il y a plusieurs semaines.
- Et cette mécanique que je décrivais précédemment va simplement être, si je devais l'imager, le tuyau que l'on amorce sur une nouvelle pompe.
- C'est-à-dire qu'il va y avoir beaucoup d'assureurs qui vont profiter des unités de compte du produit d'épargne Défense pour investir dans du non-coté parce qu'ils sont contraints d'investir.
- Dans du non-coté, c'est la loi qui les...
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