Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
- Éric Revelle, donc rebonjour, la petite phrase du ministre des Finances, Éric Lombard, avant le sommet européen de Londres, a frappé quand même les esprits parce qu'il dit à propos du basculement dans une économie de guerre, on n'y est pas mais il faut, il faut y aller. Mais alors, question, avec quel argent ? Parce que j'ai lu ce week-end le livre d'Agnès Verdier-Molinier, que je vais recevoir d'ailleurs tout à l'heure à 9h15, il n'y a plus aucun argent dans les caisses, elle propose des solutions mais il n'y a plus d'argent, comment faire ? Non, alors vous avez raison, il y a le problème des finances, puis il y a aussi le problème de ce que ça veut dire l'économie de guerre.
- L'économie de guerre c'est deux choses, c'est mobiliser l'économie vers les besoins de la défense, mais c'est aussi mobiliser la population, l'économie de guerre c'est les deux.
- Donc mobiliser la population, on n'y est pas, mais il le faut, dit Éric Lombard, c'est quand même assez inquiétant.
- Alors du côté des finances publiques, vous avez raison.
- Avec quel argent on va financer cette économie de guerre ? Du côté des finances publiques, c'est totalement exsangue.
- Alors on essaie de pousser un avantage en ce moment, je ne sais pas si vous avez vu, je ne sais pas si c'est le hasard qui fait ça, mais on essaie d'expliquer à nos partenaires européens qu'il faut desserrer les contraintes budgétaires européennes, remettre en cause le dogme des fameux 3%, alors que nous on est à 6%, on est complètement dehors des clous.
- Donc évidemment sans finances publiques positives, on ne voit pas comment Éric Lombard va financer tout cela.
- Alors ce qu'il fait aussi Éric Lombard, c'est qu'il regarde du côté du secteur privé.
- Oui c'est ça, alors il va organiser une grande réunion au mois de mars.
- Voilà, alors le 20 mars à Bercy, il annonce Éric Lombard, comme ça, dans une petite interview, il annonce qu'avec son collègue Sébastien Lecornu, qui est le ministre de la Défense, ils vont convoquer finalement les banques, les investisseurs français, le secteur industriel, pour développer, pour leur demander de mettre la main à la poche, pour développer la base industrielle et technologique de notre Défense Nationale, un événement qui vise à permettre, à faciliter...
- l'investissement privé dans les structures industrielles de défense de notre pays.
- Lombard appelle, on appelle donc, au patriotisme économique du secteur privé français.
- Voilà, il y a les vats en guerre, il y a les vats en paix, Lombard appartient plutôt aux vats en guerre.
- Oui, c'est ça, et est-ce que les Français pourraient être sollicités ? Parce que c'est vrai que nous sommes un peu les champions de l'épargne.
- Oui, alors on est les champions de l'épargne, alors ce qui est assez marrant, c'est que le ministre des Finances n'a pas remis sur la table la proposition de la République.
- Oui, c'est vrai.
- Oui, le président de la République, il y a quelques semaines, vous vous en souvenez Patrick, il avait annoncé qu'il fallait lancer des produits d'épargne pour soutenir le financement des programmes de défense dans notre pays.
- Donc vous avez un ministre des Finances qui vat en guerre, qui parle de sujets finalement qui le dépassent un peu, mais qui ne parle pas des sujets qu'il concerne, c'est-à-dire la mobilisation de l'épargne des Français.
- Alors est-ce qu'il y aurait une contrainte pour les épargnants français ? Est-ce que c'est le moment choisi pour essayer de ponctionner un peu l'assurance-vie ? Parce que je vous rappelle que la vieille idée de Bruxelles, c'est de ponctionner l'épargne européenne qui, évidemment, avec cette déclaration d'Emmanuel Macron, trouverait comme par hasard une bonne raison d'être mobilisée l'épargne des Français, le financement de la défense européenne dont on a parlé, tiens, comme par hasard, au sommet de Londres qui s'est achevé hier.
- Oui, absolument. Et puis il y a un nouveau sommet jeudi prochain.
- Bon ben, on cherche de l'argent et on est endetté en France.
- Il ne faut pas l'oublier, on est endetté. Et notre dette, qui n'est pas détenue par des Français, d'ailleurs, parce que...
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