Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
- Il est 7h26, je le disais, aïe, pour une petite filière agricole française, vous avez deviné évidemment, qui souffre en silence.
- C'est l'aïe, Éric Revelle, bonjour.
- Bonjour Patrick, bonjour à tous.
- Alors, elle subit la concurrence chinoise.
- Oui, alors elle subit la concurrence chinoise, c'est un article du Monde, signé Laurence Girard, je la cite parce que j'ai trouvé le papier très bon, qui a attiré mon attention sur ce problème.
- C'est une petite filière française dont personne ne parle, mais qui concerne quand même 2500 à 3000 producteurs en France.
- C'est la filière de l'ail.
- L'ail, c'est 30 000 tonnes en France chaque année.
- Et pour vous faire rêver, si vous aimez l'ail, Patrick, il y a l'ail rose de l'Autrec, il y a l'ail blanc de l'Aumagne, il y a l'ail violet de Cadour, de la Drôme, Piollenque, d'Auvergne, il y a l'ail fumé d'Arleu, il y a aussi de l'ail noir.
- Bon, toutes ces filières-là, elles sont protégées.
- Elles sont protégées et elles subissent.
- De plein fouet, la concurrence chinoise.
- Oui, la concurrence chinoise qui est très forte.
- Alors, que faire ? Réveillons-nous ? La Chine, écoutez bien, produit les trois quarts de la production mondiale d'ail.
- Je vous disais que la France, on produit 30 000 tonnes d'ail en France par an.
- La Chine, vous savez combien c'est ? 29 millions de tonnes.
- Alors, la Chine écrase évidemment tous les prix, les coûts de la main-d'oeuvre.
- Enfin, on sait tout ça par cœur.
- Et on peut même dire que...
- Bruxelles, qui a protégé l'ail, et les appellations d'ail en France, n'a pas protégé l'ail transformé.
- Transformé, déshydraté, séché.
- Or, en France, les industriels français, Patrick, ils utilisent 99% d'ail chinois pour leurs plats préparés.
- C'est pas de l'ail français qu'ils utilisent, c'est de l'ail chinois.
- Et ça, évidemment, c'est insouciable.
- Oui, alors bon, que faire ? Parce qu'au moment où il y a une guerre des droits de doigt, Bien sûr ! Entre la Chine, les Etats-Unis, même l'Europe.
- Mais je trouve qu'on est en dessous de la main.
- La Chine va imposer des droits de douane aux produits agricoles américains.
- Vous l'avez vu, en représailles des droits de douane de Trump, dont il a reparlé hier soir.
- Bon, du coup, les 11 milliards de dollars annuels de soja américains qui sont exportés vers la Chine, évidemment, ils vont souffrir, puisque les droits de douane vont augmenter pour les produits américains.
- Mais pourquoi est-ce que nous, on ne protège pas davantage nos territoires ? Pourquoi est-ce qu'on ne protège pas davantage l'ail français ? Pourquoi ? Je pose la question.
- L'OMC...
- Vous savez, l'organisation...
- Oui.
- L'organisation mondiale du commerce, qui est censée régler les différents commerciaux.
- L'OMC est totalement dépassée, débordée.
- Elle regarde devant ses fenêtres.
- L'OMC passait les balles des droits de douane qui augmentent partout sur les produits agricoles.
- Alors, Patrick, tapons du poing sur la table en France et en Europe, parce que l'ail français, c'est aussi notre patrimoine.
- Il faut le défendre.
- Oui, absolument.
- Merci.
- Vous avez eu raison d'attirer, évidemment, notre regard vers l'ail, parce que c'était...
- C'est évidemment un sujet, une illustration de tout ce qui se passe dans beaucoup de secteurs, quoi, où on ferme les yeux.
- Et si je peux me permettre ? Oui.
- C'est bon pour la santé.
- C'est pas un détail.
- Non.
- Oh, il est très bon, cet Éric Revelle.
- Allez, tiens, un autre très bon.
- .
Transcription générée par IA