Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h27, Eric Revelle. Les touristes français, mais pas que français, se détournent de la destination Etats-Unis depuis l'arrivée de Trump au pouvoir.
- Alors oui, on peut dire les choses comme ça, Jean-Jacques. Alors je vais pas vous donner autant de chiffres que François Bayrou tout à l'heure, mais je vais quand même vous en donner 2-3.
- Il y avait 78 millions de touristes l'année dernière aux Etats-Unis, internationaux. C'était une hausse de 12 millions de plus par rapport à 2023.
- Et là, les Américains sont un peu inquiets parce que les agences de voyage sont confrontées à des annulations, notamment en provenance du Canada et du Mexique.
- Alors Canada et Mexique, vous savez pourquoi ? Parce que Trump, évidemment, a mis des droits de douane très forts.
- Même s'il a fait des allées, des retours. Enfin, on a du mal à suivre ce qu'annonce Donald Trump.
- Donc évidemment, ces coups de massue sur les droits de douane provoquent une sorte de réflexe patriotique.
- Et ça a même été plus loin, puisque j'ai retrouvé une citation de Justin Trudeau, l'ancien premier ministre canadien, qui avait appelé...
- Jusqu'à demain. Demain, demain. Voilà. Qui avait appelé les citoyens canadiens à ne plus voyager aux Etats-Unis et à préférer le Canada.
- Il avait même dit « Visitez nos parcs nationaux ».
- Ils sont très beaux. Ils sont très beaux. Et ne bougez pas du territoire.
- Donc il y a une espèce de boycott soft qui est en train de se mettre en place.
- Est-ce que ça profite à l'Europe ? Est-ce que les touristes européens, eux aussi, annulent ? Alors il y a aussi un mouvement, oui, de touristes européens qui boudraient la destination Etats-Unis en ce moment et qui, précisément, se rabattraient sur le Canada, parce qu'on aime aller en Amérique du Nord, mais on n'est pas obligés d'aller aux Etats-Unis.
- On peut aller au Canada. Oui, bien sûr.
- Et puis vous avez un autre mouvement qui est... C'est pas de chance pour Trump.
- Parce que comme le dollar est en train de monter, en fait, ça donne un pouvoir d'achat supplémentaire aux Américains qui, eux, au contraire, vont venir faire leurs vacances d'été en Europe et pourquoi pas en France.
- Donc vous avez ce double effet de ciseaux. Des citoyens du monde entier qui délaissent la destination américaine et des Américains qui vont plutôt venir en Europe, puisque grâce à la hausse du dollar face à l'euro, ils ont un pouvoir d'achat supplémentaire.
- Est-ce que c'est inquiétant pour l'économie américaine ? Alors on verra si c'est une désaffection totale. On verra à la fin de l'année, en 2025.
- Bien sûr.
- Mais il faut quand même savoir, Jean-Jacques, que le tourisme aux États-Unis, c'est 220 milliards de dollars par an.
- Ah oui.
- 220 milliards de dollars par an. Alors par rapport au PNB américain, c'est 1,5%. Mais c'est quand même 220 milliards.
- Et au moment, si vous voulez, où beaucoup d'investisseurs s'interrogent... Vous avez vu comment Wall Street tousse en ce moment.
- Eh bien je pense que c'est un sujet économique supplémentaire pour Donald Trump. Et les sujets économiques, évidemment, c'est peut-être ce qui pourrait le pousser à être moins erratique et à changer de cap.
- Merci, mon cher Eric. C'était très intéressant. Merci, Marc.
- Merci à savoir. Évidemment, vous êtes sur l'antenne de Sud Radio. Vous ne ratez rien.
- Gérald Darmanin, garde des Sceaux, ministre de la Justice, sera mon invité tout à l'heure, 8h30-9h. Il est 7h30. Rémi André, le temps.
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Transcription générée par IA